EXPORAMA 2021, L’ORANGERIE DE RENNES AUX COULEURS DE L’ART CONTEMPORAIN

Chaque été, les Rennais et visiteurs du Thabor ont le plaisir de découvrir ces nouvelles acquisitions dans l’Orangerie du parc. Du 3 juillet au 29 août 2021, l’exposition Collection 9 présente les œuvres acquises par la Ville de Rennes en 2020, une année particulière qui a fortement impacté les artistes plasticiens. Parallèlement à l’exposition du Thabor, se tiendra cette année l’exposition Empreintes | Emprunts à l’Hôtel Pasteur, une autre occasion de découvrir les œuvres du Fonds communal d’art contemporain de la Ville de Rennes.

Pour soutenir les artistes plasticiens, la Ville de Rennes propose chaque année plusieurs dispositifs : mise à disposition d’une quarantaine d’ateliers à des tarifs avantageux, bourses d’aide à la recherche et à la création, commandes d’art public et acquisition d’œuvres.

Ces acquisitions rejoignent notre Fonds communal d’art contemporain riche de plus de 500 œuvres (peinture, dessin, sculpture, photographie, objets de design, street-art, etc.). Constitué depuis 1978, il reflète la vitalité et la diversité de la création contemporaine rennaise.

Ces œuvres sont ensuite diffusées dans les bâtiments de la ville, lors d’expositions, grâce à des emprunts par diverses structures, par des actions de médiation dans des équipements scolaires ou des institutions du secteur médico-social. Le Fonds communal
d’art contemporain contribue ainsi à la diffusion et à la valorisation du travail des artistes rennais en France et à l’international.

collection 9 thabor rennes

Chaque été, les Rennais et visiteurs du Thabor ont le plaisir de découvrir ces nouvelles acquisitions dans l’Orangerie du parc. Avec Collection 9 présentera des œuvres acquises par la Ville de Rennes en 2020, une année particulière qui a fortement impacté les artistes plasticiens. Cette exposition prend dès lors tout son sens, à la fois parce qu’elle est l’expression de notre soutien aux artistes (nous avons cette année doublé nos acquisitions), mais aussi parce qu’elle permet de retrouver le chemin
des lieux d’expositions. Parallèlement à l’exposition du Thabor, se tiendra cette année l’exposition Empreintes | Emprunts à l’Hôtel Pasteur, une autre occasion de découvrir les œuvres du Fonds communal.

Ces deux rendez-vous font partie intégrante de l’évènement EXPORAMA, le grand rendez-vous estival de l’art contemporain rennais qui, autour des expositions Au-delà de la couleur, le noir et le blanc dans la Collection Pinault au Couvent des Jacobins
et La couleur crue au Musée des Beaux-Arts, rassemble plus d’une trentaine de propositions autour de l’art contemporain.

PRÉSENTATION DES ARTISTES

THOMAS AURIOL

Les tableaux de Thomas Auriol présentent des métamorphoses qui donnent l’impression d’être créées par une intelligence artificielle. […] Des reflets de paysages, des fragments d’objets, la mer, l’air, souvent montrés de façon zénithale, se mêlent et se juxtaposent, comme dans un montage vidéo, jusqu’à créer un nouveau monde de correspondances.

collection 9 thabor rennes
Thomas Auriol, Cyprine, 2018, Acrylique et aérographe sur toile (130 x 160 cm)

JULIE BONNAUD & FABIEN LEPLAE

[…] La caméra s’engouffre dans ces espaces nocturnes, fend cette sombreur profonde que le graphite et le fusain solidifient et fige les objets liminaux : portes, barrières végétales, clôtures. Le regard franchit la nuit impénétrable et aboutit à un espace autre, où tout est mouvant, informe, indéterminé […]. Le seuil, la limite, l’entre-deux sont autant de motifs qui ponctuent l’iconographie du duo et dessinent une esthétique de l’interstice.

ALICE BOSSUT

Dessiné au crayon noir, un homme se savonne sous la douche. Au gré des images, son corps est effacé par le savon, cube blanc
qui opère comme une gomme, nous rappelant qu’il n’est qu’une représentation. La séquence narrative, silencieuse et épurée à l’extrême, propose divers angles de lecture. Est-ce une apparition, une disparition, une inversion ?

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Alice Bossut, Savon, 2020. Pierre noire sur papier (77 x 78 cm)

CLAIRE CHASSOT

La pratique de Claire Chassot interroge les relations du corps à l’architecture et au mouvement. Filer en plein midi est une
sculpture qui se porte : peau, carapace, parure, elle accompagne les déplacements de qui la revêt. Les gestes de tressage et de nouage dessinent une armature légère qui laisse percevoir la relation tactile au végétal. Claire Chassot déplace ainsi l’usage traditionnel de la vannerie, se questionnant sur la place accordée à ce qui contient et recueille.

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Claire Chassot, Filer en plein midi, 2020. Osier, fil ciré (96 x 33 x 30 cm)

JOHN CORNU

Les photographies de la série « La Pluie qui tombe » présentent une kyrielle de petits points blancs dessinant des constellations sur de grands aplats noirs. L’ensemble crée un effet de sidération quasi hypnotique. Pourtant, contre toute attente, la cosmologie qui nous est donnée à voir n’est rien d’autre qu’une somme de simples gouttes de pluie tombant la nuit et photographiées au flash.

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John Cornu, La Pluie qui tombe, 2009.

GABRIELLE DECAZES

Anthropos Mineralis – Chalconatronite est issu d’une série de dessins qui rejouent l’esthétique des planches naturalistes pour présenter des nouveaux minéraux dit « anthropogéniques ». Leur apparition est la conséquence des activités humaines : l’exploitation d’une mine, d’une carrière ou bien l’alliage de matériaux dans des décharges, etc. Ils peinent pour certains à être reconnus scientifiquement, car leurs propriétés requestionnent la définition même d’un minéral. Ils sont redessinés ici en diptyque avec le lieu où ils ont été trouvés.

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Gabrielle Decazes,, Anthropos Mineralis – Chalconatronite, 2020. Dessin au crayon sur papier (70 x 100 cm)

ETIOU

« Ces aquarelles font partie d’une série explorant les mutations de l’espace urbain. Les chantiers sont souvent perçus comme un
désagrément. Il m’a semblé intéressant d’y chercher la beauté. Ils sont aussi l’indice du développement et de la vitalité de la cité. Demain, ces bâtiments feront partie du paysage et on ne les remarquera plus, mais pour l’instant ils nous imposent les cris de leur mise au monde, comme semblent crier les grues et leurs couleurs vives tranchant la grisaille du monde déjà connu. »

FABIEN GILLES

Cette toile représente le quotidien de Fabien Gilles avec le blaireau gravé du logo, le savon et le rasoir. La représentation des
personnages politiques en peinture est souvent faite à travers des événements particuliers et symboliquement très forts (Le sacre de Napoléon, Jacques-Louis David). « Mais c’est aux gestes banals du quotidien que je veux donner de l’importance ». Le fait que ces objets appartiennent à Fabien Gilles leur donne un caractère sacré.

collection 9 thabor rennes
Fabien Gilles, La toilette, 2020. Production L’aparté, lieu d’art contemporain

KEVIN HOARAU

La collection de Monsieur Robot est un ensemble d’artefacts imitant librement les herbiers botaniques. Fabriqué à partir de matières transformées et glanées, chaque objet est numéroté formant un ensemble pittoresque et cohérent, affirmant un goût pour la pratique d’une chorégraphie quotidienne et l’épuisement d’un protocole. Le titre de la série « Simulations » évoque ici la science-fiction et la reproduction d’une image par un ensemble d’artifice.

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LUCIE LE GUEN

Comment rendre le verre conducteur? C’est la question que Lucie Le Guen a posée à l’École Nationale du Verre. Après de nombreux tests et essais l’équipe composée de souffleurs de verre et de spécialistes de l’éclairage LED a réussi à inclure des câbles électriques dans le verre soufflé. Les techniques sans précédent mise en œuvre ont redéfini l’esthétique générale des lampes, inspirée des cténophores (organismes marins bioluminescents). Dû au procédé aléatoire, chaque pièce de la série est unique.

collection 9 thabor rennes
Lucie Le Guen, Cell, série Ctenophora, 2018

KAHINA LOUMI

Les œuvres de Kahina Loumi respirent le bonheur ou le plaisir pris par leur auteure à conjuguer les formes avec les couleurs dans
l’espace tendu de la toile. Malicieusement qualifiée de « peinture optimiste », sa pratique picturale apparait motivée par une sensibilité rare à la beauté de la nature. Partout où le regard se pose, le temps semble tout à la fois suspendu et pleinement savouré, entre aube lumineuse et solstice rayonnant.

collection 9 thabor rennes
Kahina Loumi, Phénix, 2019

JILDAZ MIGOT

Cette peinture reprend le motif du jardin privé. La diagonale du sentier mène à une porte à peine visible au milieu de la verdure. Dans la partie gauche apparaît un OPNI (objet pictural non identifié) en écho au TMDT (titre mystérieux du tableau). La réalité est vue à travers un filtre vert, qui s’étire dans une forme arrondie, et un filtre rouge. Le jardin est un trajet vers la maison, un rêve.

collection 9 thabor rennes
Jildaz Migot, Librairie l’escalier 1, 2014

PASCAL PELLAN

Cette œuvre fait partie d’un ensemble de peintures réalisé lors d’une résidence (coproduction Le Village, site d’expérimentation
artistique; Les Ateliers du Vent ; Bourse d’Aide à la Création de le Ville de Rennes). La série rend compte des perceptions temporelles, visuelles et sensorielles que l’artiste a éprouvées lors de ces traversées paysagères entre Rennes et Bazouges-la-Pérouse. L’aboutissement de ce cheminement oscille entre réalisme et abstraction, documentaire et fiction.

collection 9 thabor rennes
Pascal Pellan, Cheminement N°28, 2019

PATRICE POCH

Cette toile a été réalisée pour l’exposition Rennes 1981 qui a eu lieu à la galerie DMA à Rennes en 2011. Elle représente le groupe P.38, qui a existé de 1979 à 1983 à Rennes. Le titre de la toile évoque leur titre phare : Young Wolf. Le groupe P.38 s’est reformé en 2011 pour le projet Rennes 1981 lors d’un concert à l’UBU avec les groupes Frakture, Trotskids, Wart et Kalashnikov.

collection 9 thabor rennes
Patrice Poch, Young Wolf, 2011

FRÉDÉRIC SAULOU

« D’origine angevine, je m’interroge sur l’héritage post-industriel de la matière minérale locale et ouvre un champ de possibles à la création de pièces fonctionnelles questionnant l’histoire, le minéral et l’impact usuel entre l’art et le design. En s’immisçant dans l’espace domestique, le miroir Fantasque, véritable paysage lunaire reflet de l’histoire, met en abîme la matière ardoise de bâtit qui associé à la finesse et à l’éclat du laiton devient un objet précieux de contemplation. »

collection 9 thabor rennes
Frederic Saulou, Fantasque, 2020

RIKA TANAKA

Le projet même de cette peinture vient du cadre : celui d’une horloge de type « œil de bœuf ». Tracées au pinceau, les lignes de laque en suivent les bords, générant l’image d’un œil. L’ensemble convoque plusieurs références, depuis les fameuses montres molles de Dali (La Persistance de la mémoire, 1931), des dessins surréalistes ou psychédéliques, certaines parures de l’Égypte antique, jusqu’au mouvement des ondes ou de quelques phénomènes météorologiques.

collection 9 thabor rennes
Rika Tanaka, L’œil de bœuf (gauche), 2020

DINO VOODOO

Dino Voodoo joue à transformer, déplacer et à recomposer les quatre lettres de son pseudonyme par un assemblage de formes géométriques et figuratives simples dans une surface définie afin de compléter ses différents puzzles appelés DinoGram. Son travail est une sorte de Tangram, une combinaison de quatre pièces élémentaires.

collection 9 thabor rennes
Dino Voodoo, DinoGram – 02, 2019

Prolongez l’expérience avec Empreintes, emprunts des nouveaux commissaires

Les « Nouveaux Commissaires » est un dispositif accompagnant des habitants dans un commissariat d’exposition à partir du Fonds Communal d’Art Contemporain de la Ville de Rennes. Durant l’été 2021, sept Rennais présenteront Empreintes|Emprunts à l’Hôtel Pasteur. Cette exposition explore la relation entre les emprunts artistiques et les empreintes qui en résultent. Elle permettra
aussi au public d’y laisser la trace de son propre ressenti.

Empreintes |Emprunts est une exposition où chaque œuvre est vue comme une empreinte propre à un artiste, empruntant diverses techniques, matériaux et langages. L’exposition propose une balade entre ces différentes empreintes. Elles évoquent pour la plupart un ressenti du quotidien, qui emprunte à l’intime et à l’extime, au réel et au rêve.

Chaque œuvre laisse une empreinte dans l’esprit. Elle résulte d’une émotion instantanée pour certains, d’une réflexion intellectuelle pour d’autres. Choisir un ensemble d’œuvres à exposer, y attacher un discours, c’est emprunter la voie de la subjectivité. L’exposition permet donc aussi au public de laisser sa propre empreinte

Du 3 juillet au 29 août 2021, exposition Collection 9, Orangerie du Thabor / Empreintes/Emprunts, Hôtel Pasteur.

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