Festival Entrez dans l’Arène, Crock mort et Purges

Notre partenaire, le Festival de théâtre étudiant Entrez dans l’Arène se déroule du 11 au 23 mars 2013  (voir la programmation). Présentation jour après jour, pièce après pièce, émotion après émotion…

Crock mort. Mercredi 20 Mars

 

Diling-diling! Bienvenue aux Pompes Funèbres Crock & co!

Le maître de maison est certes un peu froid et rigide, mais il vous accueillera avec grand plaisir dans sa arène théâtre, rennesboutique. Il ne vous procurera pas des douceurs acidulées pour mettre un terme définitif à votre existence, comme l’agréable famille Tuvache du Magasin des suicides, mais si vous cherchez une charmante retraite en bois massif pour vous décomposer paisiblement, vous avez frappé à la bonne porte.

Vous aurez même la chance de recevoir de la part d’un noir corbeau, dans un croassement bilingue et comique, les dernières annonces nécrologiques.

arène théâtre, rennesMais mieux vaut se méfier du croc mort. Il ira jusqu’au bout pour assouvir son envie mortifère et rentabiliser sa boutique, en vous assommant à coups de bâtons, ou pire en vous déchiquetant en morceaux à l’aide d’une petite tronçonneuse électrique.

Alors, si vous êtes un aficionado de l’univers Burtonien et/ou des histoires de la Grande Faucheuse, ce spectacle mortel est fait pour vous.

Rendez-vous 13 rue de l’enfer 66666 Corbel Town, pour un spectacle drôle et décalé rythmé par une bande-son groovy et disco.

Article : Morgan Braud / Photos : Cheryne Amal

Purges, vendredi 22 mars

arène théâtre, rennesLe public entre, la disposition de la salle a changé. Les spectateurs se font face, et la scène se trouve entre eux. D’ores et déjà le dispositif impose une idée, une envie de proximité différente avec le public, de jouer avec lui, ce qui se confirme lorsque nous sommes invités à partager un grand cru bio…^^ afin de trinquer à une occasion particulière. Et c’est aussi sur une ambivalence, un passage du comique au tragique que se joue la pièce d’Emmanuel Pagan. Il nous plonge dans un univers étrange, presque onirique, parfois inquiétant accompagné du son chaleureux et mélancolique du saxophone.

L’action se déroule dans un étrange sanatorium, tenu par un médecin charmeur et une infirmière rigide. Une drôle de patiente déambule sur le plateau en nous racontant une histoire, telle une apparition fantomatique qui n’existe peut être pas véritablement, mais qui sait tout.

Un homme arrive accompagné de sa femme qui est sur le point d’accoucher. Tout le monde fête la naissance sauf la mère. La femme entonne une chanson, manifestant ainsi sa détresse. Puis elle croise un patient mélomane, peut être alors l’espoir renaît chez cette femme qui avait perdu le goût de la vie. Un espoir qui s’essouffle dès le retour du mari. Les années ont passé, l’enfant a grandi. Mais il ne reste rien de cette famille, sauf des regrets amers et une colère froide.

arène théâtre, rennesLe travail de la lumière contribue à l’ambiance particulière de la pièce et permet de créer différents espaces, souvent un peu inquiétants. En effet, les projecteurs qui éclairent les bâches en plastiques et les draps blancs nous plongent tout de suite dans l’univers froid et aseptisé d’une maison de santé. Alors, la musique et les partitions du saxophoniste viennent briser pour quelques instants cette atmosphère glacée et hostile. La chanson de Fariba Youssefi nous évoque et nous transporte dans un lointain imaginaire. Enfin, la berceuse en hébreux qui clos la pièce, est une jolie manière de refermer la porte sur cette histoire, à laquelle il fallait une fin tragique afin que les personnages renaissent, pour une vie meilleure, peut être…


Article et photos : Morgan Braud

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