Qu’il est bon d’apprendre l’ouverture d’une nouvelle galerie à Rennes quelques mois seulement après l’annonce de la fermeture de la galerie 18 h 15 et celle, ce mois-ci, de la Galerie 126. Le 30 juin a lieu la préouverture de l’Impermanence Galerie pour une première rencontre avec le public avant le grand saut en septembre. Avec une prédominance pour le Street art, l’Impermanence Galerie entend bien faire souffler un vent nouveau sur le monde de l’art rennais. Unidivers est allé les rencontrer en pleine installation…
Au 134 avenue Général Leclerc on s’affaire, les meubles sont montés et les œuvres progressivement disposées. Les artistes prennent eux aussi possession de leurs ateliers, adjacents au lieu d’exposition. C’est là que s’est établie l’Impermanence Galerie pour une durée maximale de trois ans, d’où son nom. Le bâtiment étant effectivement voué à la démolition.
La création de l’Impermanence Galerie est une initiative de Maya Wnu et Thiago Ritual, tous deux artistes. 000 a une formation plutôt classique puisqu’elle a suivi une formation aux Beaux-Arts, dans le domaine du design. Elle occupera la fonction de directrice du lieu. Thiago Ritual sera quant à lui le commissaire des expositions, rôle qu’il a déjà accompli par le passé. À São Paulo, ville d’où il est originaire, Thiago Ritual a notamment organisé des visites guidées, « Streets of São Paulo », afin de faire découvrir l’art urbain dans sa ville. Du dynamisme, ils en ont, et à revendre même, de la passion, à n’en point douter. Ils sont en cela rejoints et soutenus par un groupe d’artistes dont les noms sont pour certains bien connus des Rennais et pas seulement, en particulier dans le domaine du Street art, citons, entre autres, Tarek, Deuxben de Rennes, Aero…
Déplorant le manque de vitalité des galeries à Rennes et l’absence de lieu exposant du Street art, l’Impermanence Galerie souhaite offrir aux artistes, qu’ils soient débutants, émergents ou reconnus, un espace de visibilité pour leur travail. La galerie agira en ce sens comme un tremplin. Elle se donne également pour ambition de constituer un catalogue d’artistes. Si par les démarches individuelles des artistes, l’Impermanence galerie est imprégnée du Street art et plus généralement de l’art urbain, elle reste néanmoins ouverte aux propositions. Maya et Thiago insistent : « On marche au coup de cœur ! ». Ils espèrent ainsi créer des expositions collectives, réaliser des échanges avec des artistes étrangers, des expositions hors les murs, dans des lieux éphémères…
Ces artistes qui, pour certains, œuvraient auparavant chez eux vont pouvoir disposer d’un plus grand confort de travail. Maya explique par exemple qu’elle aura maintenant la possibilité de travailler sur de plus grands formats. La galerie et les ateliers vont d’autant plus être des lieux d’échanges et de rencontres entre les artistes et le public. Maya et Thiago souhaitent amener un public plus large à l’art contemporain et donc faire naître de nouveaux amateurs, de nouveaux collectionneurs. Pour cela, ils misent sur leur accueil, convivial et chaleureux, en rompant notamment avec les codes traditionnels du monde de l’art susceptibles d’en effrayer plus d’un.
À quelques minutes seulement du centre-ville (République) et facilement accessible en transports en commun, la galerie et les ateliers sont situés en contrebas de l’avenue et bénéficient d’un cadre verdoyant et agréable. Y sont déjà implantés plusieurs créateurs (graphiste, styliste, architecte d’intérieur…) et d’autres viendront bientôt s’ajouter. Un lieu qui, nous le souhaitons, deviendra une ruche, une pépinière où il fera bon venir flâner.
Avant le finissage en septembre qui lancera véritablement le début de la programmation, à raison d’une exposition environ tous les mois, l’Impermanence Galerie propose une préouverture avec une exposition collective : Leyto, Tarek, Vanessa Dakinsky, Aero, Deuxben de Rennes, Glor, Tom Nelson, Joe Popi, Fzr Sethi, Atelier Sio.