Festival Entrez dans l’Arène, Je suis venu vous voir

Notre partenaire, le Festival de théâtre étudiant Entrez dans l’Arène se déroule du 11 au 23 mars 2013  (voir la programmation). Présentation jour après jour, pièce après pièce, émotion après émotion…

Je suis venu vous voir, proposition théâtrale, circassienne et chorégraphique. Mercredi 13 mars 2013

Arène-Théâtre, RennesFaisceau rouge, 4 personnes s’infiltrent sur scène, des silhouettes aux démarches torsadées d’étrangeté. C’est une brèche dans notre réalité qu’ils ont ouverte. Dans les premières minutes, il est question d’un cercle, protecteur, dans lequel on s’enferme et dont on ne peut parfois plus ressortir. Un cercle pour s’extirper d’une fable où des papillons s’attaquent à l’empressement, où les escargots pestilentiels envahissent les êtres jusque dans leur bouche, un monde invivable où les personnalités se perdent.

Pourtant nos 4 protagonistes semblent survivre, leurs récits détachés sont accompagnés de séquences tantôt chorégraphiées, tantôt circassiennes, en solo, duo, trio et quatuor, dans un petit salon bricolé. Arène-Théâtre, RennesTout est propice au jeu, une chaise, les coussins du canapé (ce dernier est pliable, c’est fabuleux !!!), une pile de vêtements balancés à tout va, des balles, le tapis, les corps, les personnalités, les mots, les sons. Une toile tissée, un patchwork d’idées et de mouvements, à l’image de la voile qui orne le fond du salon, au gré d’un assortiment varié de musiques, et d’une gestion habile de la lumière. Chaque personnalité fait surface au fil du spectacle, à travers divers numéros. La complicité règne dans ce petit groupe d’amis qui nous délivrent leur expérience du monde, qui s’écoutent et se soutiennent. Une poésie douce et drôle, quoiqu’inquiétante. Heureusement le ludisme est là pour dédramatiser, comme si créer c’était se protéger … un peu.

« L’homme n’est pleinement Homme que lorsqu’il joue » -Schiller

Malgré la fraîcheur de la technique dans certains numéros et la pointe de stress palpable, le moment est délicieux. Comme le dit Boileau, « vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage », l’ouvrage est là, il ne reste qu’à le peaufiner ! Les applaudissements sont chaleureux, cette soirée d’un théâtre emprunt de cirque en a enchanté plus d’un, moi la première je dois l’avouer.

Article et photos : Tiphaine Galinier

 

Article précédentVietnam Posters de Sherry Buchanan, Une communication propagande toujours actuelle
Article suivantGastronomie, Délices des Mille et Une Nuits

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici