L214 dénonce les conditions d’élevage porcin en Bretagne : une cruauté structurelle

L’association de protection animale L214 a révélé une enquête d’une ampleur inédite, mettant en lumière l’illégalité et la cruauté des pratiques observées dans huit élevages porcins bretons, situés majoritairement dans les Côtes-d’Armor. Ces élevages fournissent la chaîne de supermarchés E.Leclerc, qui est une nouvelle fois pointée du doigt pour son absence d’engagement en faveur du bien-être animal.

Les images diffusées par L214 montrent des situations dramatiques. Les truies sont enfermées dans des cages exiguës, sans possibilité de mouvement. Tous les animaux ont la queue coupée, une pratique douloureuse et souvent réalisée sans anesthésie. Pire encore, des porcelets blessés ou malades sont laissés sans soins, certains agonisant, d’autres déjà morts et en décomposition parmi les vivants. Ces pratiques, souvent illégales, mettent en évidence des dysfonctionnements structurels déjà dénoncés par L214 en 2024. L’association avait alors épinglé deux élevages fournisseurs d’E.Leclerc, situés à Malansac et Saint-Carreuc.

Selon L214, ces pratiques persistent en raison de l’inaction d’E.Leclerc, qui refuse de mettre en place des mesures efficaces pour garantir le respect de la réglementation et réduire la souffrance des animaux. En conséquence, l’association a déposé des plaintes pour mauvais traitements auprès des procureurs des tribunaux judiciaires de Saint-Brieuc et de Saint-Malo. Par ailleurs, elle renouvelle son appel à E.Leclerc pour que l’enseigne s’engage à respecter les critères du Pig Minimum Standards, qui incluent l’interdiction des mutilations, l’amélioration des conditions d’élevage et la fin de l’enfermement des truies en cages individuelles.

Face à l’ampleur de ces révélations, des enquêtes ont été ouvertes par les autorités. En parallèle, L214 organise une mobilisation ce samedi 15 mars devant 38 supermarchés E.Leclerc afin de sensibiliser les consommateurs et inciter l’enseigne à adopter des pratiques plus respectueuses du bien-être animal. Cette affaire révèle une nouvelle fois les limites du modèle intensif d’élevage porcin en France et la nécessité d’une réforme en profondeur des pratiques d’approvisionnement des grandes surfaces.

Élevage 1 : Plénée-Jugon
Truies enfermées dans des cages où elles ne peuvent même pas se retourner, cochons malades laissés sans soin, porcelets morts dans un seau, tous les animaux ont la queue coupée.

Élevage 2 : Saint-Clet
Cases d’engraissement insalubres, truies enfermées dans des cages où elles ne peuvent même pas se retourner, cochons à l’agonie, tous les animaux ont la queue coupée.

Élevage 3 : Plouguenast-Langast
Cadavres en décomposition avancée, truies enfermées dans des cages où elles ne peuvent même pas se retourner, cochons malades non soignés, tous les animaux ont la queue coupée.

Élevage 4 : Lamballe-Armor
Porcelet mort dans un seau, truies enfermées dans des cages où elles ne peuvent même pas se retourner, tous les animaux ont la queue coupée.

Élevage 5 : Plouvara
Truies enfermées dans des cages où elles ne peuvent même pas se retourner, animaux malades ou blessés non soignés, tous les animaux ont la queue coupée.

Élevage 6 : Gommenec’h
Animaux malades ou blessés non soignés, cochons à l’engraissement vivant les uns sur les autres, tous les animaux ont la queue coupée.

Élevage 7 : Châtelaudren-Plouagat
Insalubrité des locaux, cochon malade non soigné, tous les animaux ont la queue coupée.

Élevage 8 : Plestan
Cochons morts parmi les vivants, animaux malades non soignés, cadavres en état de décomposition avancée, tous les animaux ont la queue coupée.

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