Le petit cimetière de la Paillette de Rennes est réservé aux religieuses

buanderie, religieuses, domaine saint-cyr, mjc la paillette, cimetièreLes religieuses dorment en paix devant la buanderie, leur principal source de revenus dans des temps plus anciens.

Les Rennais connaissent, tous, les cimetières du Nord et de l’Est. L’un est plus croquignolet que l’autre. Mais il en est un dont les habitants de notre belle cité ignorent parfois l’existence… Insolite et mystérieux, il niche à deux pas de la MJC de la Paillette. À découvrir absolument…

À Paris, pas loin de la place de la Nation, le cimetière Picpus est connu de tous les fans des guides insolites. Derrière des hauts murs, il abrite la dernière demeure du poète André Chenier et de ses amis contre-révolutionnaires. On dit même que Dame Lafayette y est enterrée…

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Au fond du cimetière, une croix a été érigée en l’honneur de la communauté religieuse.

Contrairement à la petite nécropole parisienne, pas de porte fermée à double tour, ni même de laissez-passer à demander pour pénétrer dans notre insolite endroit. Il suffit juste de pousser une barrière blanche légèrement grinçante… ou encore sauter par-dessus d’une manière élégante.

Une fois à l’intérieur, des croix et encore des croix alignées en deux rangées l’une en face de l’autre. Sous chacune d’elles, des religieuses de la congrégation Notre-Dame de la Charité reposent en paix. Elles portent des prénoms que les fans des prénoms désuets porteraient sans doute au pinacle. Pour notre part, on aime beaucoup, Marie-Angélique, plus de ce monde depuis 1947.

Au fond du petit cimetière, s’élève encore une grande croix portant des inscriptions en l’hommage des soeurs et du prêtre de leur communauté. Heureux homme que ce Joseph Massot (1881-1961), seul parmi toutes ces dames ! De son temps, il était sans doute leur confident, glanant ici où là des secrets inavouables ou bien leurs doutes existentiels.

Mais que font-elles là, toutes ces dames ? Jadis, elles logeaient dans leur couvent, non loin de là, où elles recueillaient des femmes de peu de vertu et des orphelines. Parfois, elles se retrouvaient à la buanderie où elles nettoyaient le linge des garnisons militaires et de tout Rennes. Un dur labeur qui méritait amplement le repos éternel dans un coin de verdure.

     Jean-Christophe Collet

Le petit cimetière de la Paillette de Rennes est réservé aux religieuses

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