Rennes en haut de l’affiche. Sept films tournés dans la capitale bretonne

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attachement carine tardieu

Le tournage du téléfilm Notre fils, produit pour France Télévisions, vient de s’achever. Être sous les projecteurs semble devenir une habitude pour notre ville. Une bonne occasion de revenir sur quelques films récents qui ont choisi Rennes comme décor.

On se souvient encore du dessinateur et réalisateur Riad Sattouf, lorsqu’il recevait la médaille de la Ville de Rennes il y a un an jour pour jour (27 novembre 2024). Il confiait alors travailler à l’écriture d’un film se déroulant à Rennes. Avec près d’une quarantaine de tournages par an – courts-métrages, longs-métrages, clips, séries et téléfilms nationaux – la capitale bretonne confirme son attractivité pour les productions audiovisuelles.

Au-delà de son cadre urbain contrasté (mélange architectural, quartiers emblématiques, nature, infrastructures modernes), Rennes bénéficie d’un soutien actif du Bureau d’accueil des tournages de la Région Bretagne et de Rennes Métropole, qui accompagnent les équipes dans leurs démarches. Résultat : un nombre croissant de réalisateurs et réalisatrices choisissent la ville comme décor ou comme personnage à part entière.

Notre fils d’Elsa Blayau (2026)

Une cinquantaine de Bretonnes et Bretons – dont une vingtaine de Rennaises et Rennais – ont participé au tournage de Notre fils. Pendant plusieurs jours, l’équipe a investi différents lieux rennais et transformé la ville en véritable plateau de cinéma. L’école du Contour Saint-Aubin, par exemple, s’est muée en école « Jacques Prévert », censée se situer quelque part dans la Nièvre.

Sensible et engagé, le long-métrage s’inspire du témoignage du scénariste Vincent Robert autour de l’adoption d’un enfant par un couple homoparental. Une histoire intime qui trouve à Rennes un terrain de jeu cohérent : une ville jeune, diverse et attachée aux enjeux sociaux contemporains.

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L’Attachement de Carine Tardieu (2024)

L’Attachement, avec Pio Marmaï, Valeria Bruni Tedeschi et Vimala Pons, a été entièrement tourné à Rennes. Au fil du récit, la ville défile : hall d’accueil et maternité de la clinique de La Sagesse, rue Saint-Louis de nuit, devanture du Bistrot de la Cité, route menant au centre Colombia… Le grand immeuble Art déco du boulevard Aristide Briand (1952) tient un rôle central : deux de ses appartements deviennent le domicile des personnages principaux.

Résumé : L’Attachement raconte l’histoire de Sandra, quinquagénaire farouchement indépendante. À la suite d’un drame, elle partage malgré elle l’intimité de son voisin de palier et de ses deux enfants…

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L’air de la mer me rend libre de Nadir Moknèche (2023)

Tourné à Rennes et dans ses environs, le film met en scène Youssouf Abi-Ayad, Kenza Fortas et Zinedine Soualem. La caméra traverse la gare, l’Hôtel de Ville, le bar Penny Lane, le restaurant Tire-Bouchon… autant de lieux emblématiques qui ancrent le récit dans un réalisme rennais assumé.

Résumé : Saïd vit chez ses parents et entretient une liaison secrète avec Vincent. Incapable d’affronter sa famille, il accepte un mariage arrangé avec Hadjira. Tous deux, piégés, tentent pourtant de retrouver leur liberté, chacun à sa manière.

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Sur la branche de Marie Garel-Weiss (2023)

Plusieurs scènes du film, avec Daphné Patakia, Benoît Poelvoorde et Agnès Jaoui, ont été tournées sur les campus Santé et Beaulieu de l’université Rennes 1, transformés en tribunaux pour l’occasion. La prison de Vezin-le-Coquet a également servi de décor – un lieu très prisé des tournages en raison de son architecture encore intacte.

Résumé : « Mimi, presque trente ans, rêve encore à ce qu’elle fera quand elle sera grande. En cherchant du travail, elle rencontre Paul, un avocat sur la touche. Ensemble, ils tentent de défendre Christophe, un petit arnaqueur qui clame son innocence… »

Les Fleurs amères d’Olivier Meys (2019)

Principalement tourné à Rennes, Les Fleurs amères raconte l’histoire de Lina, incarnée par Xi Qi. Venue de Chine pour offrir un avenir meilleur à sa famille, elle découvre une réalité beaucoup plus dure en Europe et se retrouve contrainte à la prostitution. Un film poignant, en partie tourné dans le quartier de la gare, qui met en lumière les réseaux d’exploitation.

Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré (2018)

Tourné entre Paris et Rennes, le film de Christophe Honoré suit Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste. Plusieurs scènes ont été tournées dans un appartement où le réalisateur a vécu lorsqu’il était étudiant. Le film traverse la rue de la Soif, le parc du Thabor, et même l’ancien Scoubidou, adresse mythique des nuits étudiantes rennaises.

Résumé : Été 1990. Arthur, étudiant rennais, rencontre Jacques, un écrivain parisien. Le temps d’un été, ils se plaisent et s’aiment – vite, intensément.

La Taularde d’Audrey Estrougo (2015)

Tourné dans l’ancienne prison Jacques-Cartier de Rennes, La Taularde met en scène Sophie Marceau. Un lieu chargé d’histoire, que la réalisatrice décrit comme « encore traversé d’une énergie très forte » malgré sa désaffection.

Résumé : Inspiré d’une histoire vraie, le film suit Mathilde, qui se retrouve incarcérée pour protéger l’homme qu’elle aime et l’aider à s’évader. Derrière les murs, isolée, elle doit survivre aux règles carcérales…

Les Beaux-Gosses de Riad Sattouf (2009)

Impossible d’évoquer Riad Sattouf sans citer son premier long-métrage. Les Beaux-Gosses, qui révèle Vincent Lacoste, a été tourné en partie à Rennes, ville où le réalisateur a vécu plusieurs années. Si les scènes d’intérieur ont été tournées à Gagny, une scène d’extérieur a été filmée au parc Courbet, lieu familier de nombreux Rennais.

Résumé : Hervé, 14 ans, mal dans sa peau, découvre le monde mystérieux des sentiments et tente de naviguer entre hormones, maladresses et illusions amoureuses.