Le nouvel album de Sandi Thom s’intitule The covers collection. Il s’agit d’un album de reprises. Encore ?… Certes, mais il est possible de faire du neuf et du bon avec de l’ancien. Preuve en est.
La chanteuse écossaise, Sandi Thom, a démontré l’étendue de son talent depuis ses débuts discographiques en 2006. Mais c’est en tombant sous le charme de son album de blues (Merchants and thieves où d’ailleurs participe Joe Bonamassa, vu avec Beth Hart) que nous avons décidé de nous intéresser à cet album de reprise. Sandi Thom a déjà vendu des millions d’exemplaires de ses deux autres albums à travers le monde, dont Flesh and blood qui est sorti en 2012 et produit par Rich Robinson.
Ce Covers collection est donc le cinquième album studio pour cette Écossaise qui mélange les genres entre blues, folk, pop, gospel, soul et country. L’album s’ouvre avec « Alone » reprise du groupe américain Heart. Sa voix chaude et grave est sublime ; ce titre des années 80 repris à la guitare et au piano est d’une grande musicalité. On trouve sur ce morceau quelques similitudes dans la voix de Sandi Thom avec Sarah McLachlan ou encore à Allison Crowe.
Avec « Hurt » le second titre, reprise de Nine Inch Nails, Sandi Thom nous ouvre les portes de son intimité musicale : c’est simplement… beau.
« November rain » est une reprise du titre mythique de Guns and Roses. Les adjectifs qualificatifs vont manquer au fil des titres, car ces derniers sont joués avec un brio qui ne décroit pas, Accompagnés de piano, clavier, orgue hammond, guitares et harmonica, la voix de Sandi Thom est gorgée de feeling ; elle nous offre des reprises personnalisées, travaillées et aux résultats éblouissants.
La version de « I can’t make you love me » de la guitariste US Bonnie Raitt prolonge l’envoûtement.
Mais l’album prend un envol encore plus majestueux avec la reprise d’Aerosmith « Dream on ». Sandi Thom livre cette version en guitare/voix agrémentée d’un harmonica pour un résultat en pure émotion.
« River » de Joni Mitchell atteint jusqu’à donner la chair de poule.
« Times like these » des Foo Fighters est aussi réussi.
Avec « More than words » le fameux titre d’Extreme, Sandi Thom donne une interprétation a cappella en doublant sa voix et les chœurs.
« Black Velvet » est une reprise de Alannah Myles en pur blues.
Suit la reprise de « Songbird » morceau mythique de Fleetwood Mac – remarquable.
The covers collection se termine royalement avec « The rain song » de Led Zeppelin. Six minutes de plaisir absolu.
Un album magnifique que l’on écoute comme un secret dévoilé. Un secret à posséder…
Précision : L’album existe « physiquement ». Il n’y a hélas pas de livret, juste deux pages recto verso. Aucun commentaire, aucune note relative à l’enregistrement. C’est bien dommage et le seul reproche que l’on ferra à cet album et son éditeur.