Guide Top des films de Noël pour les vacances !

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Les illuminations dans les rues et dans les maisons sont le signe que Noël approche. À l’aube des vacances de fin d’année, notre rédaction vous propose une sélection unidiversienne pour vous faire palpiter les dix derniers jours avant la Naissance du bébé le plus célèbre au monde…

Allumez votre sapin ou vos guirlandes de décoration, quelques bougies peut-être, préparez-vous un thé aux épices ou un chocolat chaud selon les goûts, voire une assiette de gâteaux de Noël (tant qu’à jouer avec les clichés, autant s’y donner corps et âme). Il ne vous reste plus qu’à vous installer dans votre canapé, un plaid pour vous réchauffer, et… c’est parti pour le dernier marathon cinématographique de l’année : un film par jour avant le 25 décembre — avec quelques bonus, si l’élan vous prend.

Soirées famille et nostalgie

Avant les grands vertiges, avant les amours compliquées et les nuits existentielles, il y a ce socle commun : les films que l’on regarde ensemble, parfois distraitement, mais qui fabriquent une mémoire collective des fêtes.

À regarder avec…
Enfants, adolescents, parents, grands-parents, cousins de passage. Idéal quand le salon est bruyant, que les téléphones traînent et que l’attention est partagée.

À éviter si…
Vous cherchez du cinéma radical ou une expérience formelle exigeante. Ici, le plaisir prime sur la profondeur.

Maman, j’ai raté l’avion de Chris Columbus (1990)

Commençons par un classique parmi les classiques : on ne se lasse pas de regarder cette comédie qui a longtemps accompagné nos vacances de Noël.

Résumé : La famille McCallister passe les fêtes de Noël à Paris, mais, dans la précipitation, elle ne se rend pas compte que Kevin n’est pas monté dans la voiture avec elle. Le plus jeune des enfants se retrouve alors seul, mais s’en accommode très bien. Jusqu’au moment où Harry et Marvin, deux petits malfrats, décident de cambrioler la maison qu’ils croient déserte pendant les vacances.

La Course aux jouets de Brian Levant (1996)

On continue avec un film à l’ancienne, et un Arnold Schwarzenegger qui nous régale.

Dans ce film des années 1990, un homme d’affaires et un facteur affrontent obstacle sur obstacle afin de dénicher LE jouet qui fera plaisir à leurs fils respectifs : le Turbo Man. Sans chagrin d’amour qui nous arrache une petite larme, cette comédie fait de l’humour son cheval de Troie pour atteindre notre cœur en marshmallows. Et c’est gagné : comment résister à l’innocence et à la légèreté enfantines de ce film ? Et puis… qui ne s’est jamais reconnu dans ces cadeaux à trouver à la dernière minute ?

Gremlins de Joe Dante (1984)

Pour celles et ceux qui aiment autant les films de Noël que les films d’épouvante, cette recommandation est pour vous. Gremlins installe son histoire durant les fêtes : un inventeur excentrique cherche un cadeau original pour son fils, Billy. Ses pas le mènent jusqu’à Chinatown où il achète un curieux animal chez un antiquaire chinois : un « mogwaï ». Le vendeur lui donne trois recommandations fondamentales : ne pas l’exposer à la lumière, lui éviter tout contact avec l’eau et, surtout, ne pas le nourrir après minuit. Billy baptise l’animal Gizmo et s’y attache très vite, mais un copain du jeune homme renverse accidentellement un verre d’eau sur la fourrure de Gizmo…

Klaus de Sergio Pablos et Carlos Martínez López (2019)

Disponible sur Netflix, Klaus est un film d’animation de Noël visuellement magnifique, qui touchera autant les enfants que les adultes au plan poétique. Ici, pas de comédie romantique : on renoue avec la magie des fêtes de fin d’année. Les minutes défilent et mettent du baume au cœur.

Le résumé : Récemment diplômé de l’école des postiers, Jesper est envoyé dans un village glacé et sinistre, perdu sur une île située au-delà du cercle arctique. Les habitants se détestent et n’ont pas l’intention de s’écrire des lettres. Mais, alors qu’il perd espoir, le jeune facteur rencontre Klaus, un homme aussi taciturne qu’imposant. À eux deux, ils parviendront peut-être à réchauffer le cœur des villageois en leur offrant des jouets…

Soirées romance et feel-good

Une fois les rires partagés et les souvenirs d’enfance ravivés, vient souvent le moment de ralentir, de se rapprocher, et de laisser place à des récits plus sentimentaux, parfois naïfs, mais assumés comme tels.

À regarder avec…
Un plaid, un chocolat chaud, une envie de légèreté assumée. Parfait en couple, entre ami·es, ou en solo quand on a besoin de douceur.

À éviter si…
Vous êtes allergique aux bons sentiments, aux coïncidences scénaristiques ou aux happy ends prévisibles.

Love Actually de Richard Curtis (2003)

Il est souvent cité parmi les meilleurs films de Noël : du moins, il figure incontestablement dans tous les tops… Comment ne pas mentionner Love Actually ? Dès les premiers jours de décembre, la chanson originale du film pénètre malicieusement dans votre tête pour ne plus la quitter du mois. On savoure ce film choral et ces histoires d’amour croisées comme un chocolat au cœur fondant, qui abordent au final plusieurs sujets et plusieurs types de relation : l’adultère, le premier amour, l’amour non réciproque, le coup de foudre, etc.

L’Alchimie de Noël de Monika Mitchell (2020)

Sûrement sous-coté, ce film prend certes des airs de téléfilm de Noël avec tous les clichés qui vont avec, mais c’est un peu notre plaisir inavoué. Avec L’Alchimie de Noël (2020), la magie opère.

Le pitch est des plus simples : propulsé par magie dans le monde actuel, un chevalier du Moyen Âge (Josh Whitehouse) rencontre une prof de sciences au lycée (Vanessa Hudgens) et tombe sous le charme, mais elle ne croit plus en l’amour… On a beau deviner le dénouement dès les premières minutes, on fond sous notre plaid pour l’innocence de ce prince venu d’un autre temps, et on s’amuse devant les scènes cocasses et les répliques étonnantes.

Que souffle la romance de Michael Mayer (2021)

Toujours plus de clichés et de mièvreries avec cette comédie romantique, mais si on ne se l’accorde pas à Noël, quand le fera-t-on ? Afin d’éviter le jugement de sa famille sur son statut d’éternel célibataire, Peter convainc son meilleur ami de prétendre qu’ils sont désormais en couple. Mais quand la mère de Peter lui organise un rendez-vous avec un bel entraîneur, James, le plan vire à la catastrophe…

Soirées d’auteur et vertige

Puis, quand le tumulte des repas s’apaise et que la maison retrouve le silence, certains films invitent à autre chose : une traversée plus intérieure, plus ambiguë, où Noël devient un révélateur plutôt qu’un refuge.

À regarder avec…
Un esprit disponible, un peu de silence, parfois un verre plutôt qu’un mug. À partager avec des cinéphiles… ou à savourer seul.

À éviter si…
Vous êtes fatigué, distrait, ou en quête de pur divertissement. Ces films demandent de l’attention et laissent rarement indemne.

Tokyo Godfathers de Satoshi Kon et Shôgo Furuya (2003)

Place à l’animation avec ce long-métrage japonais, véritable réussite : trois sans-abris à Tokyo découvrent un bébé dans un tas d’ordures et décident de retrouver sa mère.

Dans ce conte de Noël, nous accompagnons trois âmes perdues, trois bonnes fées un peu déglinguées, leurs valises remplies de blessures profondes. Et cette découverte improbable devient une mission. Le périple réchauffe le cœur au plan intime ; le paysage enneigé de la capitale japonaise se nuance de couleurs diffuses, porté par des personnages aussi cabossés qu’attachants.

Joyeux Noël de Christian Carion (2005)

Noël 1914. Depuis six mois, la guerre a éclaté et envoyé des millions d’hommes au front. Alors que le froid et la neige de l’hiver dominent dans les tranchées, Français, Écossais et Allemands cessent provisoirement les hostilités afin de fêter Noël ensemble dans le no man’s land…

Ce film, d’autant plus intense qu’il s’inspire d’un fait historique réel, porte à l’écran un très beau casting et parvient à transmettre une émotion tenace.

Un conte de Noël d’Arnaud Desplechin (2008)

Noël comme laboratoire familial : rancœurs, loyautés, amour et cruauté, tout remonte à la surface dans une partition chorale d’une intelligence rare.

The Holdovers (Winter Break) d’Alexander Payne (2023)

Noël en internat : trois solitudes se frottent, s’égratignent, puis se sauvent un peu. Un film profondément humain, drôle et bouleversant au plan intime.

La vie est belle (It’s a Wonderful Life) de Frank Capra (1946)

Le classique absolu : Noël comme point de bascule existentielle, quand une vie entière se recompose sous le regard de ce qu’elle aurait pu ne pas être.

La Garçonnière (The Apartment) de Billy Wilder (1960)

Noël urbain, solitude, morale sociale : une comédie amère au cœur tendre, d’une élégance de mise en scène et d’écriture stupéfiante.

Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman (1982)

Ouverture de Noël somptueuse, puis traversée des ombres : Bergman transforme les fêtes en roman total, entre enfance, foi, théâtre et survie.

Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick (1999)

Guirlandes partout, vertige intérieur : un Noël nocturne, sensuel et glaçant, où le décor festif devient le masque d’une crise du désir et du couple.

Carol de Todd Haynes (2015)

Hiver, fêtes et mélancolie : une histoire d’amour feutrée, d’une beauté formelle somptueuse, où Noël devient un écrin fragile pour le désir et la liberté.

Rare Exports: A Christmas Tale de Jalmari Helander (2010)

Noël réinventé en mythe nordique : drôle, inquiétant, original, avec une vraie idée de légende enfouie sous la neige et les bonnes intentions.

Rituels de fin décembre ailleurs : 6 « classiques » peu connus en France

Enfin, il existe une autre manière de vivre le cinéma de décembre : non pas par choix individuel, mais par tradition collective. Des œuvres que l’on regarde parce que l’on a toujours fait ainsi, ailleurs, autrement.

À regarder avec…
La curiosité du voyageur immobile. En famille ou entre amis, pour découvrir comment d’autres cultures vivent, racontent et ritualisent la fin décembre.

À éviter si…
Vous attendez une narration classique ou un rythme hollywoodien. Ici, la tradition compte parfois plus que le récit.

Kalle Anka och hans vänner önskar God Jul (spécial TV, Suède)

En Suède, ce rendez-vous télévisuel de la veille de Noël est un réflexe collectif : un vrai rituel de salon, transmis de génération en génération.

The Snowman (court-métrage) de Dianne Jackson et Jimmy T. Murakami (1982)

Un petit miracle d’animation : quasi muet, musical, mélancolique, et devenu un rendez-vous de décembre dans le monde anglophone.

Un fauteuil pour deux (Trading Places) de John Landis (1983)

Aux États-Unis, c’est un classique, mais en Italie il est carrément devenu un film de réveillon : rediffusé, re-regardé, re-cité, comme un rite.

Tři oříšky pro Popelku (Trois noisettes pour Cendrillon) de Václav Vorlíček (1973)

Conte culte en Europe centrale et dans les pays germaniques et nordiques : chaque fin décembre, il revient comme une madeleine d’hiver.

Sissi d’Ernst Marischka (1955)

Dans l’espace germanophone, les rediffusions de Sissi font partie du paysage des fêtes : une bulle rétro, luxueuse, assumée.

Dinner for One (The 90th Birthday, sketch) (1963)

Plus proche du Nouvel An que de Noël, mais indissociable de la fin décembre dans plusieurs pays d’Europe du Nord : un sketch rituel, répétitif, et pourtant toujours drôle.

Conclusion

Peu importe l’ordre, au fond. Ces films ne forment pas un canon, mais une constellation. Certains réchauffent, d’autres dérangent, quelques-uns consolent, d’autres fissurent doucement les certitudes.

Noël, au cinéma, n’est pas qu’une affaire de guirlandes ou de bons sentiments : c’est un moment suspendu où les récits — familiaux, amoureux, politiques, intimes — trouvent un écho particulier. À chacun de composer son parcours, une soirée après l’autre, selon l’humeur, la fatigue, ou le besoin du moment.

Un film par soir… ou davantage, si la nuit s’étire.