Robert Fisher de Willard Grant Conspiracy est de retour. Avec un album crépusculaire et orchestral. Tout au long des treize plages de Ghost Republic, c’est un véritable flot de mélancolie qui s’abat sur les auditeurs. La simplicité musicale permet de faire ressortir l’essence des émotions que ce groupe veut faire partager. Une forme de respiration vitale se dégage de cette folk baladeuse. L’écriture est puissante comme un uppercut. Oui, mais ce dernier est davantage une douce caresse qu’un coup destiné à faire mal. La profondeur aventureuse de la guitare apaise les oreilles au profit d’un doux cheminement enveloppant.
Cette ambiance de trip américain est à la hauteur du meilleur Johnny Cash. Ce son qui provient des entrailles les plus profondes de l’âme ne laissera personne indifférent. Ghost Republic est un disque remarquable, quand bien même il n’est pas salué ni par le presse ni par le public. Certes, il souffre de quelques faiblesses d’équilibre, mais qui propose une chaleureuse rareté : celle de l’émotion pure.