Quand les Rennais débarquent à Paris pour des emplettes, une promenade ou encore une formation, ils empruntent forcément la rue de… Rennes. La grande artère parisienne est bordée de magasins chics et de franchisés. Révolution, elle va passer de quatre voies à deux voies…et aménagées pour les piétons et les vélos.
Du boulevard Montparnasse au boulevard Raspail, la ville de Paris élargit actuellement les trottoirs de la rue de Rennes, créée des bandes cyclables, installe des places de livraisons… Après une vaste concertation menée dans le VIe, XIVe et XVe arrondissement, les travaux ont commencé en mai dernier pour s’achever en avril 2012. « Cet aménagement facilitera notamment la circulation des piétons sur cette rue très commerçante. Il améliorera également le système de livraison en créant des aires de stationnement dédiées », explique la ville de Paris sur son site Internet.
La rue de Rennes avec des triporteurs
Fin avril, les Parisiens et les Rennais en goguette découvriront une rue totalement métamorphosée. Dans chaque sens, une seule file de circulation routière au lieu de deux actuellement et des voies réservées aux cyclistes «Une foule de passants se pressait sur la chaussée aux heures de pointe», éclaircit la Mairie de Paris dans le Figaro. «C’était l’un des axes les plus accidentogènes de la ville, ajoute Romain Lévy, élu PS du VIe.
Originalité du projet, un centre logistique verra le jour sous la tour Montparnasse où des camions livreront leur marchandise. C’est de cet endroit que des triporteurs et quadricycles électriques partiront chez les commerçants. «Le dispositif concernera à peine 20% d’entre nous, car il ne peut fonctionner que pour des cartons de petite taille », rapporte Patrick Molho, le président de l’association des commerçants de la rue de Rennes. Des préoccupations bien lointaines des Rennais qui trouveront uniquement du plaisir à flâner dans leur rue.
[stextbox id=”info” color=”000099″ bgcolor=”ffff00″]Une rue marquée par un attentat terroriste.
Le 17 septembre 1986, le Hezbollah perpétrait un attentat devant le magasin Tati, provoquant 7 morts et une soixantaine de blessés. Il réclamait la libération du chef libanais, Georges Ibrahim Abdallah. François Mitterrand a inauguré une plaque en l’honneur des victimes.[/stextbox]