Où étiez-vous le 15 mars 2002 ? Certains à Paris, d’autres à Bazouges la Pérouse et les autres à l’inauguration de la ligne A du métro rennais. Dix ans après, le métro fête ses dix ans. Il fait la quasi-unanimité.
Voilà maintenant dix ans que le VAL circule sous nos pieds. Ouest-France, 20 minutes, Le Mensuel de Rennes, les radios, toute la presse en fait ses choux gras depuis quelques jours. Pour fêter l’événement, dans la station République, Kéolis et Rennes métropole ont installé derrière les distributeurs un grand mur à la disposition des clients où ceux-ci peuvent témoigner de leur attachement ou non à leur transport en commun.
« C’est la fête pour les enfants »
Dommage en revanche que cette installation soit un peu cachée au fin fond de la station. Car les usagers et les autres ne lisent pas tous les témoignages. Sans doute ont-ils trop à faire… Pour leur gouverne, ils ont bien tort. Ils y apprendraient des choses bien instructives et applaudiraient la prose des laudateurs du métropolitain.
À Rennes, le métro n’a plus aucun contradicteur (du moins la ligne A). Exit les complaintes des associations des riverains, des hommes politiques de droite qui pestaient contre les effondrements du chantier, il y a une dizaine d’années. Désormais, le Val remporte tous les suffrages. « C’est un mode de déplacement pratique qui facilite notre quotidien, » précise Nicole sur le mur. « Tous les prétextes sont en effet bons pour le prendre, » ajoute Jennifer.
Sur un grand mur, les Rennais sont invités à témoigner sur leur métro.
Un constat partagé par tous les aînés ou non. « Ce mode de déplacement procure beaucoup d’autonomie pour les jeunes (et les vieux) », convient Virginie. Un autre ne dit pas mieux : « Prendre le métro, c’est la fête pour les enfants. » En clair, les Rennais plébiscitent ce transport en commun. « Je ne sais pas comment on ferait sans, » rapporte un usager. « Le métro m’a changé la vie, » confie un second.
Comme les autres, Grégoire en est très content. Sauf que lui y voit un autre intérêt…festif. « Le Val me permet de rentrer chez moi tard le jeudi soir… » D’autres enfin rencontrent des stars… sur le réseau Star. Mais au-delà de la rime facile, la large majorité s’accorde à dire que le maire de l’époque Edmond Hervé a eu le nez fin en lançant cette opération d’envergure internationale. La preuve avec Marzaoui, l’Italienne, qui s’enthousiasme : « En Italie, il n’y a pas de métro. Bravo Rennes ! »
Jean-Christophe Collet