À travers une production pop foisonnante et des textes en français, le jeune groupe rennais Enfant perdu déployait dans son premier album Sanctuaire un univers poétique et baroque entre hyperpop et electronica onirique. Le trio Enfant perdu revient avec Polyamour, un EP de 4 titres prolongeant l’e crossover stylistique pop x musique classique de son single Le Feu, sorti en octobre 2022 une inspiration polyphoniste médiévale.
Formé à Rennes en 2019, ENFANT PERDU émerge de l’imaginaire de la compositrice Izza, accompagnée sur scène par Clémence Prayez à la batterie et Corentin Louboutin à la guitare.
Entre hyperpop et electronica onirique, le groupe fraye son chemin à travers des micro-univers aux inspirations imprévisibles. Projet pluridisciplinaire musical et visuel, l’esprit est pop, la démarche est expérimentale et la palette riche et foisonnante, puisant dans des influences aussi diverses que la scène hyperpop anglaise, Kanye West, James Blake, Arca, FKA Twigs, La Chica ou la musique médiévale.
Sanctuaire, sortie le 4 novembre 2022 chez admofe, concentre bien tout ce singulier récif d’inspirations diverses, chaque piste renfermant tout un petit monde sonore.
Du premier single, Jardin Texto, ode à l’adolescence et ses amours naïves et écorchées dans les années 2000, au parfum de Nokia 3310 et des premières heures d’Internet sur une mélodie entêtante et une poésie à fleur de peau, à Le Feu, qui réussit à mêler polyphonie Renaissance et geste pop, en passant par Toujours l’été et HOME, démonstrations de cloud pop planante et contemplative, l’album navigue sans complexe et sans frontières entre légèreté absolue et douce inquiétude. ENFANT PERDU se perd et se promène, déambule au gré de l’imagination et surtout de l’émotion.
Dans Polyamour, ce même attrait pour le poétique qui fait sa marque, le groupe explore l’imaginaire amoureux médiéval et le goût de la polyphonie de la Renaissance : à partir de compositions du XVIe siècle (Josquin Desprez, Johannes Ockeghem, Pierre de La Rue), ENFANT PERDU tire quatre titres au sons électroniques planants, contemplatifs et colorés, avec une voix autotunée créant de délicieux accents anachroniques, se réfractant comme la lumière dans un vitrail.
En se réappropriant ces titres choisis avec soin et en faisant fi des frontières entre les genres, ENFANT PERDU donne un éclairage nouveau à ces compositions élégiaques : halos sonores aux allures de néon, mélancolies surannées et voix réverbérées dans un espace hors du temps, le tout à sa sauce, c’est-à-dire via une hyperpop électronique éthérée et fragile, adolescente et à fleur de peau. ENFANT PERDU déclare sa flamme pour ce répertoire et ces tubes intemporels : « Polyamour », amours multiples pour des sons, des écritures et des styles poétiques pluriels qui se répondent en écho à travers les siècles.
Les chansons de ENFANT PERDU, nom évoquant doucement l’histoire de Peter Pan, reflètent une épopée intérieure et contemplative. Ses chants, sensibles et interrogateurs sur le monde, résonnent en même temps que ses pérégrinations – voyages initiatiques ou contemplatifs : ils regardent au dedans.
Une trame se tisse, se fait et se défait. Rêve ou réalité?
Formé entre Paris et Rennes en 2019, ENFANT PERDU émerge de l’imaginaire artistique de la compositrice productrice et vidéaste Izza, accompagnée sur scène de Clémence à la batterie, et Corentin à la guitare.