À Rennes, il n’existe pas de grand carnaval…comme à Granville (en cours) ou encore Douarnenez. Dans une ville pourtant festive, les Rennais n’ont pas l’habitude de se grimer ou de se déguiser. Un rendez-vous est tout de même prévu le mardi 21 février, à 12 heures, place de la Mairie.
Combien seront-ils place de la mairie ? Cent, deux cents, trois cents ? Organisé par des joyeux drilles, le carnaval à la mode rennaise déambulera dans les rues rennaises avec surprises et chars au programme. Le tout s’achèvera dans un grand charivari sur l’esplanade Général de Gaulle, vers 18 heures.
À l’heure des élections présidentielles, les carnavaliers arboreront certainement des masques à l’effigie des nos candidats. À ce grand jeu-là, les plus caricaturés ne sont pas toujours les futurs gagnants de nos joutes politiciennes. Loin de nous de lancer les paris…mais un certain président pourrait bien remporter la palme.
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Voici le message intégral de nos carnavaliers :
Nous sommes ici réunis place de la mairie pour soutenir le candidat de notre parti, le PMGJF, Parti du Mardi gras Jour Férié, en la personne de Carnaval Bonhomme, dont nous sommes les indignés représentants. Dans cette démarche, nous avons sollicité l’aval de monsieur Delaveau (un Laval deux Laveaux) pour obtenir 500 de ses signatures (qui sifflent sur vos têtes).
Notre programme est vague. Notre candidat vous propose de remplacer le A perdu d’Austérité de graisse par le A de l’Action, par le A de l’Abondance des rires, par le A de l’Accomplissement de la fête, par le Ah, Ah, Ah.
Alors pourquoi un jour férié me diriez-vous ? (si vous aviez la parole)
Mais parce que déjà faut faire son costume, il y a le maquillage, toute l’organisation, l’affichage, les chars, la soirée, la SACEM, les réunions, la conférence de presse, tout ça… Vous ne vous rendez pas compte du nombre de RTT que nous avons dû poser !
Bref, pour assurer son élection, nous tiendrons ce mardi 21 février (jour férié !!!!) ici même sur la place de la mairie, un grand banquet républicain, pour toutes celles et ceux prêts à faire un grand pas en avant et de côté dans le rire et la déraison. Nous joindrons tout l’après-midi (toute l’après-midi) le geste à la parole et militerons par de multiples débordements dans les rues avant de partir en cortège (où nous invitons d’ailleurs nos amis travailleurs travailleuses à nous rejoindre).
Ce dernier aboutira sur la place du Général de Gaulle, où nous mettrons un terme, à gorges déployées, à la crise (de rire). La journée se clôturera par un meeting masqué à la maison du peuple à partir de 19h (19h ? t’es sur ?), où nous procéderons alors à des érections poétiques en bonne et due forme. En cette année 2012, dernière du nom, puisque toutes les citations ne se valent pas, je ne vous dirais que ceci : Soyez fin et votez gras.
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