Les souvenirs guernesiais de Victor Hugo aux enchères chez Christie’s

Victor Hugo, grand-père de la littérature et chantre de la liberté, fait encore rêver. Christie’s fête le 210e anniversaire de sa naissance, en dispersant aux enchères la Collection Hugo. Mis en vente par les descendants, peintures et autres objets témoignent de la vie de l’écrivain et de ses fils et petits-fils, Charles, Georges et Jean. En face de chez nous, Guernesey et la Hauteville House (où l’écrivain a vécu) pourraient bien être intéressées par quelques pièces.

 

Estimée à un million d’euros, cette collection est une immersion au sein d’une famille d’artistes passionnés par l’écriture, la peinture et l’art. Elle propose des objets parfois intimes, des dessins de Victor Hugo lui-même, deux magnifiques œuvres sur bois à l’encre de chine intitulées Vivez et Mourez (100.000 à 150.000 €)…mais aussi des souvenirs guernesiais et jersiais.

En froid avec Louis-Napoléon Bonaparte (c’est peu dire…), l’écrivain s’exila à Jersey de 1852 à 1855. Comme en témoigne l’esquisse de la chambre de l’écrivain, estimée entre 1500 et 2000 euros. Puis en 1855, Victor Hugo prit la direction de l’île toute proche, Guernesey, où il s’installa avec famille,  valises, cartons et manuscrits à Hauteville House. Dans cette grande demeure victorienne, surplombant la mer et donnant sur la fenêtre de sa maîtresse, il conservait ses écrits (aujourd’hui à la Bibliothèque nationale de France) dans une grande armoire (estimée entre 5000 à 7000 euros).

« Les personnages célèbres hugoliens »

En cerise sur le gâteau, Christies propose La Tentation de Saint-Antoine, toile de l’école hollandaise du XVIe siècle. Le tableau était exposé non loin du laboratoire photographique, au rez-de-chaussée de la maison de Guernesey. Provenant du même endroit, un paravent du XIXe siècle en soie brodée or sur fond bleu sera aussi vendu entre 3000 et 5000 euros. Il est décoré de personnages hugoliens, comme Hernani, Esméralda…
Dans cette ambiance so « hugolienne », on n’oubliera pas non plus les photographies de Charles Hugo, initié par un certain Edmond Bacot. Dans son atelier de Jersey, il réalisa de nombreux portraits de son père, entre 1853 et 1855 (4000 à 6000 €) et  de sa sœur Adèle (9000 à 12.000 €). On peut imaginer aisément que la ville de Paris, propriétaire de Hauteville House, regardera de très près cette vente…

Vente collection Hugo, Christie’s, 9, avenue Matignon, Paris VIIIe, le 4 avril, à 11h30 et 14h30, www.christies.com
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