F.J. Ossang est sans doute le dernier grand poète du cinéma français. C’est Gaspard Ulliel, l’acteur, qui le dit. Il est loin d’être le seul. Toutefois la poésie et l’exigence du réalisateur français a un prix. L’audace ne paie pas toujours, alors l’existence de 9 Doigts dépend aussi de l’aide de ses futurs spectateurs.
Un cinéaste déterritorialise au lieu de dénoncer, il remonte instinctivement au génie supérieur de la lumière, comme le poète – au lieu de trivialiser l’esprit des lieux en les passant au crible délateur de sa caméra – sinon à quoi bon !… (F.J. Ossang, Mercure insolent, p.106)


9 DOIGTS commence à la manière d’un film noir : dans la nuit d’une ville méditerranéenne surprise par la neige et la glace, une gare où tous les trains sont arrêtés. Un homme, du nom de Magloire, sort fumer une cigarette le temps d’une escale. Soudain, tout se précipite, quand survient un contrôle de police. Magloire se résout à prendre la fuite, comme il est : sans bagages – et sans avenir. Sous l’effet du hasard, Magloire tombe sur un homme sur le point de mourir – Delgado. Cherchant à le secourir, il hérite d’un paquet d’argent tandis que l’autre agonise, mais les ennuis commencent : une bande est à ses trousses, dont il finit otage, puis complice. C’est la bande de Kurtz. Finalement il s’arrange avec eux, car Magloire s’arrange de tout : il essaie de survivre, de s’adapter aux situations, comme un être que rien n’attend. De restitution d’argent captif en braquage, il intègre cette bande criminelle dont il devient l’associé, pour découvrir que celle-ci est impliquée dans une conspiration où tous ses proches ne sont que des exécutants secondaires. La figure mystérieuse de « 9 Doigts » semble le centre de cette conspiration.
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