À l’occasion du bicentenaire de la mort du peintre Jacques-Louis David le 29 décembre 1825, le musée du Louvre de Paris offre une nouvelle vision sur sa personnalité et son œuvre, d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles. L’exposition Jacques-Louis David sera à découvrir à partir du mercredi 15 octobre 2025 et le restera jusqu’au lundi 26 janvier 2026.
Le Louvre est le seul musée au monde à conserver la plus grande collection de peintures, de dessins et de toiles grand format de cet artiste français majeur, qu’à été Jacques-Louis David (1748-1825) au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. La dernière exposition d’une même ampleur avait été organisée au Louvre, en 1989.
L’exposition temporaire de 2025 est organisée par Sébastien Allard, conservateur des Peintures du musée du Louvre, en partenariat avec le Château de Versailles (78). Elle invitera les visiteurs à découvrir Les tableaux de Jacques-Louis David à partir de l’histoire romaine jusqu’au Premier Empire en passant par la Révolution.
L’exposition rassemblera une centaine d’œuvres ; elle présentera une nouvelle synthèse pour comprendre le riche parcours artistique, politique et social du peintre engagé. A travers ses deux spécialités : la peinture d’histoire et le portrait de ses contemporains, Jacques-Louis David a représenté la Révolution française et l’Empire napoléonien, en faisant défiler la société et la modernité de son époque.
Parmi les œuvres exceptionnelles du sommet de son art, le public appréciera le Serment du Jeu de Paume, prêté par Versailles, l’événement qui donna le départ de la Révolution française, et Marat assassiné, prêté les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
L’exposition retrace la longue carrière de Jacques-Louis David qui a connu six régimes politiques et participé activement à la Révolution française tant par son rayonnement artistique étendu partout en Europe, que par les fonctions politiques qu’il a occupées en 1793 et 1794 aux côtés du révolutionnaire Maximilien de Robespierre (1758-1794) ; il en paya le prix comme exilé politique en Belgique à la chute de Napoléon 1er. Nul autre peintre n’a autant surplombé son époque…
Portrait
Jacques-Louis David est né le 30 août 1748 à Paris au sein d’une famille de petite bourgeoisie. Il passe sa petite enfance en pension au couvent de Picpus jusqu’au 2 décembre 1757. Plus tard, il entre au collège des Quatre-Nations (aujourd’hui siège de l’Institut de France), dans la classe de rhétorique, préparation à la philosophie. En 1764, il apprend le dessin à l’Académie de Saint-Luc, confrérie des maîtres peintres et des sculpteurs de Paris ; il entre en relation avec François Boucher (1703-1770), premier peintre du roi Louis XV. Deux ans plus tard, à l’âge de 18 ans, il entre à l’Académie royale pour étudier l’art. Le peintre réalise des œuvres de facture classique, sans frivolité, inspirées de l’histoire ancienne. Son style rayonne de clarté, de symétrie et de valeurs morales. Au début des années 1780, il ouvre son propre atelier au Louvre.
Jacques-Louis David devient en 1785 un peintre renommé avec le Serment des Horaces. Il connaît de nombreux succès, notamment auprès de l’aristocratie, pourtant l’artiste n’est pas royaliste, bien au contraire ! Membre de l’Académie des beaux-arts, il combat cette institution sous la Révolution.
En parallèle de sa carrière artistique, il entame une activité politique ; il devient député à la Convention et ordonnateur des fêtes révolutionnaires. Il vote la mort du roi Louis XVI en 1793 et espère un système républicain. Il devient président du club des Jacobins en pleine Terreur. A la chute de Robespierre, Jacques-Louis David est emprisonné lors de la réaction thermidorienne, puis amnistié. Ses activités politiques prennent fin sous le Directoire, il devient membre de l’Institut et se prend d’admiration pour Napoléon Bonaparte. Il se met à son service quand celui-ci accède au pouvoir impérial ; il réalise pour lui sa plus grande composition : Le Sacre de Napoléon.
Sous la Restauration, son passé de révolutionnaire et son présent en tant qu’artiste impérial valent à Jacques-Louis David d’être exilé. Il se réfugie à Bruxelles en Belgique. Il y continue son activité artistique, jusqu’à sa mort le 29 décembre 1825 à l’âge de 77 ans. Il repose à Bruxelles.
Son œuvre, importante par le nombre, est exposée dans la plupart des musées d’Europe et aux États-Unis, et pour la plus grande partie au musée du Louvre. Elle est constituée principalement de tableaux d’histoire et de portraits. Jacques-Louis David a été un maître pour deux générations d’artistes, venues de toute l’Europe se former dans son atelier ; Anne-Louis Girodet (1767-1827), François Gérard (1770-1837) Antoine-Jean Gros (1771-1835) et Jean-Auguste Ingres (1780-1867) furent ses élèves les plus réputés.
Jacques-Louis David fut l’un des artistes les plus admirés, enviés de son temps, autant pour ses engagements politiques que pour ses choix esthétiques. Par le passé, rarement un artiste a épousé à ce point les grandes causes de son temps en mêlant intimement l’art et la politique….
Infos pratiques :
Le Musée du Louvre célèbre les 200 ans de la mort du peintre Jacques-Louis David avec l’exposition exceptionnelle Jacques-Louis David, auditorium du Louvre Michel Laclotte, du 15 octobre 2025 au 26 janvier 2026
Horaires : tous les jours du mardi au dimanche : de 12h30 à 19h – En nocturne les mercredis et les vendredis à : 18h30, 19h, 19h30, 20h du 17 octobre 2025 au 26 janvier 2026
Musée du Louvre – 1er arrondissement de Paris
Contact : 01 40 20 53 17
