Philippe de Villiers présente Populicide comme son « livre-testament », un cri ultime lancé à un pays qu’il juge au bord de la disparition. La réception est à l’image de l’auteur : polarisée. Les uns saluent un texte « époustouflant », à lire « absolument » pour qui aime la France ; d’autres dénoncent un « pamphlet paranoïaque », non sourcé, saturé d’hyperboles. Entre adhésion fervente et rejet viscéral, que reste-t-il si l’on tente une lecture à froid, attentive à la fois au style, aux arguments et à leurs présupposés politiques ?
L’enjeu n’est pas mineur : Populicide prolonge Mémoricide (2024), qui accusait les élites néolibérales – pour qui l’histoire commence à la Révolution si ce n’est à la Libération, voire au premier choc pétrolier – d’avoir effacé la mémoire nationale, et s’inscrit dans une séquence où Villiers, soutenu par l’écosystème médiatique de Vincent Bolloré, a lancé le 6 septembre dernier une pétition en faveur d’un référendum sur l’immigration qui a fortement occupé l’espace public. Autrement dit, le livre relève autant de la littérature politique que d’une intervention stratégique dans le débat contemporain. Dans les premières pages, l’auteur met lui-même en scène cette nouvelle vie médiatique, quand « un Breton » vient « réquisitionner » le « Cincinnatus vendéen » pour lui dire que sa parole « manque » et qu’« elle est attendue ». C’est à partir de cette tribune régulière sur CNews qu’il dit avoir pris la mesure d’un pays au bord de l’abîme, placé « au-dessus du précipice qui s’ouvre » et confronté, « pour la première fois », à « la crainte de disparaître ».
Le projet : du « mémoricide » au « populicide »
L’idée directrice du livre est simple et puissamment dramatique : après avoir détruit la mémoire de la France (mémoricide), les élites seraient en train de détruire le peuple lui-même (populicide). Dans les entretiens de promotion, De Villiers décrit l’ouvrage comme « sacrificiel ». Il affirme « tout dire », dénoncer un « crime perpétré » par une « gent politicienne » qui aurait organisé un changement de peuple, d’art de vivre et de civilisation.
“Je ne veux pas que mon pays meure.
Nous sommes face à un crime, perpétré par une gent politicienne échappant au jugement de l’instant.
Nous sommes en train de changer de peuplement.
Nous sommes en train de changer d’art de vivre.
Nous sommes en train de changer de civilisation.
Quand on tue un homme, cela s’appelle un homicide.
Quand on tue un peuple, cela s’appelle un populicide.
Nous y sommes. Et on nous le cache.”
Le récit combine plusieurs registres :
- un constat apocalyptique de la France contemporaine (émeutes, ensauvagement, effondrement scolaire, Europe technocratique, islamisation) ;
- de longs développements historiques sur la chute d’anciens empires (Alexandre, Byzance, Carthage) censés annoncer notre propre destin funeste ;
- une série d’odes adressées au « Français de souche », au « Français de désir » et au « Français éclaireur » qui clôt l’ouvrage sur une tonalité quasi prophétique.
Cette composition, très travaillée, fait du livre moins un essai argumentatif au sens académique qu’un grand récit de déclin, un poème politique au sens classique du terme. En somme, une vision du monde mise en scène à travers une langue lyrique, des images fortes, des figures héroïques ou démoniaques. De Villiers se présente d’ailleurs explicitement comme celui qui veut « écrire pour les générations montantes », porteur d’« un manuel de survie » destiné à un « Français millénaire » qui « ne demande qu’à devenir une conscience dressée ».
Ce que Populicide voit juste : un malaise réel
Ne pas partager cette vision n’implique pas de nier les réalités dont elle se nourrit. Le succès du livre tient aussi au fait qu’il met des mots – parfois excessifs, mais reconnaissables – sur des inquiétudes largement répandues. L’auteur parle d’« un peuple hagard, fourbu, qui ne sait plus où il habite » et diagnostique une société « où le sort de la France a cessé de dépendre des Français », rejouant à ses yeux un « Juin 40 mental ».
Fractures sociales et territoriales
La description d’une France fragmentée où s’accentuent les écarts entre métropoles connectées et périphéries reléguées rejoint des diagnostics déjà maintes formulés par des géographes et sociologues, de Christophe Guilluy à Jérôme Fourquet. Désertification des campagnes, difficultés d’accès aux services publics, sentiment d’abandon d’une partie des classes populaires par une administration hors-sol. Tous ces phénomènes sont documentés et ne relèvent pas de la fiction.
Philippe de Villiers a raison de voir dans ce décrochage un facteur puissant de ressentiment et de défiance à l’égard des institutions. Il touche juste lorsqu’il pointe le sentiment, chez beaucoup de Français, de ne plus reconnaître leur pays dans les discours officiels, ni dans l’imaginaire médiatique dominant. Il formule ce malaise dans une image appelée à circuler : « La France souffre d’oikophobie – la haine de l’endroit où l’on vit. Il n’y a plus personne pour “aimer la maison”. Les héritiers n’aiment plus leur passé. Les arrivants n’aiment pas leur présent. »
L’épuisement d’une certaine promesse européenne
La critique de l’Union européenne n’est pas pure extravagance. Philippe de Villiers rappelle – parfois à gros traits – que la construction européenne s’est faite au prix de transferts de souveraineté importants, souvent mal explicités, et qu’elle est aujourd’hui perçue par beaucoup comme une machine technocratique éloignée des citoyens. Les débats récurrents sur la place du droit européen, la politique commerciale ou migratoire, donnent un fond de réalité à cette méfiance. On peut certes juger ses conclusions disproportionnées, mais la dénonciation d’un déficit démocratique européen ne relève pas du fantasme. Elle fait l’objet de travaux nombreux, y compris chez des auteurs très éloignés de ses positions politiques.
La tentation du gouvernement par la peur
Enfin, la suspicion qu’il exprime face à l’enchaînement des états d’urgence, des lois sécuritaires, de la surveillance numérique, rejoint une interrogation plus large sur le « gouvernement des crises ». Les prolongations de l’état d’urgence après les attentats de 2015 ou certaines mesures de gestion du Covid ont nourri un débat réel sur l’équilibre entre libertés publiques et sécurité. Philippe de Villiers force là encore le trait, mais il met le doigt sur une question authentiquement démocratique : jusqu’où peut-on restreindre les libertés au nom de la protection des populations, et qui en décide ?
Un mot trop lourd : les limites de la notion de « populicide »
C’est précisément parce que le malaise est réel que le choix du terme « populicide » pose problème. Historiquement, le mot apparaît sous la plume de Gracchus Babeuf en 1795 pour désigner la répression sanglante de la Vendée révolutionnaire – un contexte de massacres de masse, de villages brûlés, de populations physiquement anéanties.
En l’appliquant à la France contemporaine, Villiers opère plusieurs glissements :
- d’abord, il suggère l’existence d’un projet conscient, quasi criminel, de destruction du peuple français, là où la plupart des phénomènes évoqués (désindustrialisation, globalisation économique, crises migratoires) relèvent de processus complexes, rarement orchestrés de façon unifiée et qui s’étendent dans le temps ;
- ensuite, il déplace un vocabulaire forgé pour penser les massacres physiques vers des réalités démographiques, culturelles ou symboliques. Le risque est double qui est de dramatiser à l’extrême les transformations en cours et, symétriquement, banaliser le vocabulaire appliqué aux violences de masse réelles.
Philippe de Villiers lui-même revendique une analogie avec 1940, parlant de « Juin 40 mental » et affirmant que « pour la première fois, [la France] doit affronter la crainte de disparaître ». Oui, on peut considérer, avec Philippe de Villiers, que certaines politiques menées depuis cinquante ans ont été aveugles ou irresponsables. On peut admettre que les élites ont sous-estimé et continuent à sous-estimer les effets de l’immigration, des délocalisations, de la crise scolaire en restant sourd à l’expression d’une partie importante de la société. Mais parler de « meurtre d’un peuple » revient à effacer la pluralité des acteurs, la part de contingence, les résistances qui traversent la société, et surtout à confondre un sentiment – celui d’un déclin – avec un fait avéré.
Histoire ou roman national ? Les raccourcis du récit
Le livre s’appuie largement sur des parallèles historiques : l’effondrement de l’Empire d’Alexandre, de l’Empire byzantin, de Carthage, seraient autant de leçons pour la France d’aujourd’hui. Philippe de Villiers insiste sur un motif qui est que ces civilisations se seraient suicidées en reniant leurs traditions, en s’ouvrant à l’hybridation culturelle, en perdant la foi.
Or la recherche historique contemporaine, qu’il cite fort peu, nuance fortement ce type d’explication monocausale. La chute de Byzance résulte d’une combinaison d’évolutions économiques, militaires et géopolitiques, où les divisions religieuses jouent un rôle, mais dans un paysage beaucoup plus complexe que le simple affaissement d’une foi commune. De même, la fin de Carthage s’inscrit dans une dynamique impériale romaine, dans des rapports de force stratégiques, non dans une unique « trahison des élites ». Réduire ces histoires à un schéma moral (« ils ont renié leurs racines, donc ils sont morts ») relève davantage de la fable que de l’analyse. Et, pour pousser l’ironie jusqu’au bout, on pourrait même fabriquer un contre-exemple parfaitement symétrique : certains historiens pensent que la civilisation celtique de La Tène aurait péri de s’être refermée sur elle-même par souci identitaire. Autrement dit, avec les lunettes idéologiques ad hoc, n’importe quelle trajectoire historique peut être relue comme le châtiment d’un excès d’ouverture ou, au contraire, d’un excès de repli – ce qui révèle surtout la circularité de ce type de démonstration.
Villiers ne s’en cache d’ailleurs pas. Il écrit « comme on sculpte une tombe », selon la formule d’un descriptif éditorial, qui offre moins une enquête qu’une oraison funèbre. Cela confère à ce texte, d’une grande qualité stylistique, sa force émotionnelle, mais affaiblit sa crédibilité historique dès lors qu’on essaie de raison garder. Là où l’historien s’emploie à démêler causes et effets, le pamphlétaire superpose des images.
Immigration, identité, islam : le cœur polémique
Sur l’immigration et l’islam, Populicide adopte un ton alarmiste, proche de la rhétorique du « grand remplacement ». La France serait en voie de « changement de peuplement » ; l’« islamisation galopante » est présentée comme une marée inexorable ; l’Europe sans frontières mènerait mécaniquement au chaos identitaire. Deux problèmes se posent ici.
Un usage très sélectif des faits
Le livre accumule anecdotes, témoignages, impressions de terrain, mais propose peu de données vérifiables. Les travaux de démographes comme Hervé Le Bras ou François Héran rappellent pourtant que la population immigrée et descendante d’immigrés en France, en croissance, reste loin de l’hypothèse d’un renversement complet de majorité à court ou moyen terme, et que les trajectoires d’intégration sont très diverses selon les générations, les territoires, les niveaux de qualification. Présenter la situation comme un « meurtre du peuple » occulte ces nuances et fait l’impasse sur les multiples formes d’appropriation de la culture française par des personnes d’origine étrangère. Cela étant, des points de vue différents sont tout à fait acceptables dès lors que chacun s’assoit sur un référentiel factuel solide.
Une homogénéisation de l’islam
Villiers insiste sur la puissance de séduction d’un islam conquérant, fédérateur, porteur d’un récit de revanche propulsé par la communications de l’idéologie frériste. Mais il évoque peu les divisions internes au monde musulman, la diversité des pratiques, les travaux qui documentent les tensions entre islam politique et islam ordinaire. L’islam devient un bloc monolithique, presque métaphysique, alors même qu’il est traversé par des courants contradictoires et par des évolutions profondes en France. La critique tout à fait légitime – d’autant plus justifiée qu’elle a été longtemps passée sous silence ou instrumentalisée par la gauche dans un but électoraliste, – de l’islamisme politique, du frérisme salafiste, des atteintes aux droits des femmes, des pressions communautaires, du rejet des autres religions, notamment du christianisme local, mais aussi une guerre contre la pensée complexe au profit d’un cadre de pensée simpliste, codifié et rigide, perd en précision lorsqu’elle se fond dans un discours totalisant sur « l’islamisation » ; le terme lui-même flotte entre description sociologique et alarme civilisationnelle. Là encore, le lyrisme l’emporte sur la rigueur. Il y a pourtant beaucoup à dire, mais impérativement plus finement afin d’éviter à son tour l’accusation de réductionnisme. Faut-il le rappeler, nombre de Français d’origine confessionnelle musulmane détestent l’islamisme, sa violence et sa bêtise.
Le peuple selon Villiers : entre exaltation et hiérarchie
Une série d’odes adressées au « Français de souche », au « Français de désir » et au « Français éclaireur » a pour intention affichée de réconcilier ceux « d’origine » et ceux « d’adoption » dans un récit commun. Mais la hiérarchie implicite reste forte :
- le « Français de souche » est présenté comme porteur d’une lignée millénaire, dépositaire naturel de la civilisation ;
- le « Français de désir » doit aimer la France au point d’en adopter les héros, les douleurs et les gloires, comme on embrasse une religion.
Le problème n’est pas de valoriser l’attachement à un pays ; c’est de le penser en termes de « souche » et de pureté, notions fragiles sur le plan historique, statistique, comme anthropologique et philosophique. Les historiens de la nation, de Ernest Renan à Patrick Weil, ont plutôt insisté sur l’idée de contrat, de volonté, de droits et de devoirs partagés – un ensemble civique plus que biologique ou lignager. Faire de la sensibilité culturelle le critère principal de la légitimité politique revient à déplacer le débat sur un terrain où l’adhésion ne se mesure plus à l’aune de principes, mais d’affects. Dès lors, chacun peut tirer la couverture vers lui, sachant que le problème des affects est de toujours renvoyer à soi, et souvent pas à la part la plus noble.
Une écriture baroque – force et limites
Au plan littéraire, Populicide est tout sauf tiède. Le style est ample, baroque, saturé de métaphores et de néologismes ; iune langue souvent flamboyante, à mille lieues de la prose technocratique ! Mais attention que l’hyperbole ne verse dans la caricature… D’où un effet ambivalent :
- l’écriture emportera par sa musicalité ceux qui partagent déjà le diagnostic ou qui cherchent un souffle épique dans un paysage politique saturé de chiffres, d’éléments de langage et d’une classe politique et d’un haut fonctionnariat dont la vision est à l’arrêt et les propositions émaciées ;
- elle agacera ceux qui attendent dans le traitement de sujets aussi graves plus de précision conceptuelle et moins de pathos, autrement dit de véritables réflexions, propositions et visions dans une longue séquence où précisément les élites, la classe politique et le haut fonctionnariat semblent privés d’imagination projectuelle.
Pour saisir cette écriture en action, il suffit de lire ses pages sur la Fête de la musique, décrite comme un « melting-pot difforme et monstrueux », « un déversoir de vomissures sonores », ou encore ce trait sur l’évolution de l’Occident : « Big Brother a fait place à la nounou Big Mother qui s’offre aujourd’hui à Big Other, un peu rude mais décapant. » Villiers veut à la fois convaincre et enchanter, alerter et consoler, et c’est souvent la dimension oratoire qui prend le dessus. C’est une autre manière de faire ; et ça, c’est intéressant. Mais, au final, au service de quel objectif ? Une fois passée la supposée panacée qui consisterait en un renfermement de la Nation sur elle-même, quel avenir est ensuite proposé ? Il est flou, voire absent.
Contradictions et angles morts
De fait, plusieurs contradictions internes traversent Populicide. Villiers pourfend, non sans raison, les « élites » mondialisées, les grandes machines médiatiques, les stratégies de communication… tout en s’appuyant lui-même sur un puissant groupe de médias afin de promouvoir son livre devenu phénomène de librairie…
- Il dénonce une « société du spectacle » qui aurait transformé l’Histoire en parc d’attractions, mais il est lui-même l’inventeur d’un parc historique – le Puy du Fou – qui, quel que soit son intérêt artistique, repose sur une scénarisation sélective du passé.
- Il fustige la confiscation du débat par les émotions, mais construit son argumentation presque exclusivement sur des images choc, des formules et des épisodes frappants au détriment de l’examen serré des causalités économiques, sociales ou institutionnelles.
Ces contradictions n’invalident pas en bloc son propos ; elles invitent plutôt à prendre Populicide pour ce qu’il est réellement ; non un traité, mais un geste. Geste d’écrivain lettré, geste d’homme politique retraité qui revient sur le devant de la scène, geste de moraliste qui veut réveiller un pays qu’il juge somnolent. Si le constat que déploie Villiers semble en partie fondé, voire frappé au coin du bon sens, ses réponses et son geste (sa geste) psycho-politique peine à produire une vision prospective dès qu’on prend de la distance avec l’adhésion affective, esthétique et émotionnelle.
Comment lire Populicide ?
Lu comme document d’histoire immédiate, Populicide est précieux. Il cristallise, dans une belle langue travaillée, un ensemble de peurs, de colères et de nostalgies qui traversent une partie de la société française. Il révèle aussi la manière dont une droite identitaire cherche aujourd’hui à articuler récit national, critique de la mondialisation et dénonciation de l’islam.
Lu comme essai de diagnostic, il s’avère beaucoup plus fragile. Peu sourcé, largement impressionniste, il traite des causes profondes des crises sociales et démocratiques de façon très partielle. Là où d’autres auteurs explorent l’épuisement des modèles social, éducatif et administratif, les effets des inégalités, la question écologique ou les transformations du capitalisme technologique, Philippe de Villiers concentre la focale presque exclusivement sur l’immigration, la perte du christianisme et la trahison d’élites « hors-sol ». Une approche qui a ses raisons, mais qui est réductrice, car largement insuffisante.
Reste la dimension littéraire qui explique aussi l’adhésion de nombreux lecteurs. Heureux sentiment d’entendre à nouveau parler de la France comme d’un personnage, d’un être vivant, et non comme une somme d’indicateurs ! On peut y voir une vertu dans une époque où le langage politique et collectif est tristement desséché. Certes. Mais la question demeure : que gagne-t-on à nommer « populicide » ce qui pourrait être décrit, avec plus de modestie, comme une série de crises – sociale, culturelle, spirituelle, écologique, démocratique – dont aucune n’est condamnée à finir en disparition pure et simple ?
En somme, Philippe de Villiers capte un pan entier du désarroi français, mais la forme qu’il donne à ce désarroi – un récit de mort programmée, de complot des élites contre le peuple – en trahit la complexité. Entre le cri et l’analyse, il choisit le cri. Libre au lecteur de l’entendre, mais on souhaitera que ce dernier éprouve le besoin calme, honnête, pondéré, dialectique, d’aller ensuite chercher ailleurs les outils pour comprendre.
Données techniques
- Titre : Populicide
- Auteur : Philippe de Villiers
- Éditeur : Fayard
- Collection : « Documents, témoignages »
- Lieu d’édition : Paris
- Date de parution : 8 octobre 2025
- Format : broché, grand format
- Nombre de pages : 418 p.
- Dimensions : 23,5 × 15,3 cm (env.)
- Poids : env. 600 g
- EAN / ISBN-13 : 9782213731667
- ISBN-10 : 2213731667
- Prix indicatif : 21,90 € (version brochée), 15,99 € en version numérique
