Après la période des années 70-80 où Han Psi a multiplié les oeuvres en noir et blanc et dans de grands formats, les dessins présentés ici marquent une rupture. H. P. a toujours refusé de s’enfermer dans un style unique, de reproduire les mêmes séries. Son goût pour la recherche l’a amené à explorer de nouveaux modes d’expression. Cette série est, au début, signée Han Psi, puis il a rapidement abandonné le nom pour un énigmatique K., puis Kolinus en référence à son nom réel.
À partir de morceaux de papier abandonnés au sol ou sur les tables de travail, il compose une forme qui devient une image entourée d’un fond noir. Ceci pourrait s’apparenter à la technique des collages ; poussant plus avant l’expérience, il rehausse le motif à l’aquarelle ou, plus souvent, au crayon de couleur tamponné.
Au fil des images, on découvre des animaux, des fleurs, des scènes où parfois l’humour est présent. L’image devient figurative, le jeu n’est pas absent de cette recherche. Après l’expérience des grands formats et du noir et blanc, il semble que l’artiste ait voulu contraindre son geste pour créer des formes précises, identifiables. Recherche hors des sentiers habituels de l’artiste, cet ensemble montre un souci de la précision dans le dessin de la forme, une maîtrise technique qui ne sont pas sans rappeler l’époque des idéogrammes et, pour l’humour, les dessins de jeunesse proches de la bande dessinée – parfois un moine traverse l’ensemble, rappel du séjour monastique .. Expérience que l’on retrouvera dans les ultimes créations sur sopalin. Pause, récréation dans une œuvre multiple, cet ensemble surprend par sa légèreté rêveuse et se donne à lire pour un pur plaisir des yeux.
Vernissage le jeudi 6 juin à 18 heures
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