Olivia Grégoire, secrétaire d’État à l’économie sociale et solidaire et responsable auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, s’est rendue à Rennes le vendredi 22 janvier pour annoncer le lancement opérationnel du dispositif UrgenceSS. Grâce à une enveloppe supplémentaire de 30 millions d’euros votée par l’Assemblée nationale, ce fonds aidera en priorité les structures qui emploient jusqu’à 10 salariés.
L’annonce s’est déroulée en présence de nombreux élus, associations et acteurs des structures rennaises de l’ESS : les associations Danse à tous les étages et Les P’tits Doudous, les coopératives Comme Un Établi et Toutenvélo, La Cohue tiers-lieu de convivialité, la crèche parentale Parenbouge, le bistrot épicerie Bottega Mathi mais aussi les entreprises Breizh Eatt. Chacun a pu prendre la parole pour une série d’échanges avec Olivia Grégoire, Emmanuel Berthier, préfet de la région Bretagne et Pierre-René Lemas, président de France Active.
La secrétaire d’État s’est adressée directement aux acteurs pour répondre à leurs interrogations et inquiétudes nombreuses en temps de crise. Ce fut aussi l’occasion de tirer un bilan de l’évolution des aides mises en place depuis sa nomination, il y a 6 mois. « J’ai fait en sorte dès mon arrivée à ce que toutes les structures soient éligibles à l’ensemble des aides de l’État. Nous avons donc amélioré le dispositif d’urgence pour être sûr que personne ne soit laissé de côté. Ces aides ont vocation à continuer tant qu’elles seront nécessaires. Tant que la crise sera là, nous serons aussi là pour les acteurs de l’ESS. »
Pour cela, il a aussi fallu améliorer le dispositif d’information afin que les structures puissent être au courant des aides qui leur sont accessibles. En effet, un grand nombre d’associations n’arrivent pas à aller chercher ces aides et n’accèdent donc pas au fonds de solidarité. « J’ai remarqué qu’il y avait un problème de non-recours. Au mois de novembre, nous étions à 7 milliards de fonds de solidarité décaissés, mais seuls 67 millions avaient été distribués aux associations. Pour de multiples raisons, l’information n’arrive pas ou les acteurs s’auto-censurent. »
Pour y remédier, un guichet a été mis en place avec le soutien des banques françaises. Ce guichet recense l’ensemble des aides nationales, mais aussi régionales. D’autres services sont disponibles comme la médiation pour obtenir un crédit en cas de problème ainsi qu’un point de contact pour envoyer un mail qui arrivera directement au cabinet d’Olivia Grégoire afin que ses collaborateurs puissent y répondre. « C’est une plateforme simple et claire. Les acteurs de l’économie sociale et solidaire pourront savoir rapidement à quels types de dispositifs ils ont droit. »
Aujourd’hui, la Bretagne représente la première région de France en matière d’économie sociale et solidaire. Avec plus de 13 500 structures et 150 000 salariés, elle s’inscrit dans une longue tradition d’enjeux sociaux. Olivia Grégoire a longuement souligné l’exemplarité du territoire breton, véritable modèle d’innovation. Il est donc plus que jamais nécessaire de soutenir les acteurs qui font vivre une économie mise à l’épreuve par la crise sanitaire.
Pour aider les petites structures, l’effectif a mis en place un fonds d’urgence avec le soutien de France active, réseau de proximité qui a pour mission d’aider les entrepreneurs. Ce fonds de 30 millions d’euros est dédié aux petites structures qui emploient jusqu’à 10 salariés. Il sera possible d’obtenir une subvention allant jusqu’à 5000 euros pour les structures de 1 à 3 salariés et 8000 euros pour les structures de 3 à 10 salariés. Un accompagnement sera aussi possible pour certaines structures éligibles. « La priorité c’est les petites structures qui n’ont eu aujourd’hui aucune aide. C’est une aide significative qui pourra maintenir des emplois et régler des charges. J’ai renforcé le dispositif local d’accompagnement doté de 10 millions d’euros grâce à une augmentation substantielle de 30 % afin qu’il puisse remplir cette mission dans l’urgence des prochains mois. »
« Ce dispositif est pour vous. Il est là pour confirmer que vous êtes pour nouS les solutions pour la relance. Mais avant de parler de relance, il faut continuer à gérer l’urgence. Nous savons que la période est extrêmement difficile, mais nous sommes à vos côtés sans faille. »
Olivia Grégoire, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable.
Vous pouvez consulter le guichet des aides sur le site de la banque des territoires. Pour bénéficier du fonds UrgenceSS, vous pouvez visiter la plateforme UrgenceSS.