La municipalité de Rennes a décidé de prolonger l’arrêté interdisant les attroupements sur la dalle du Colombier jusqu’au 31 décembre 2025. Une mesure prise dans un contexte de troubles récurrents à l’ordre public et de tensions signalées par les riverains, les commerçants et les usagers du quartier.
Une mesure reconduite en réponse une situation jugée préoccupante
Déjà instauré en décembre 2024, le premier arrêté interdisait les attroupements sur un large périmètre incluant la dalle du Colombier, l’esplanade Charles-de-Gaulle et l’esplanade du Champ-de-Mars, jusqu’au 30 juin 2025. Le dispositif a été reconduit pour faire suite à 113 constats de regroupements accompagnés de troubles effectués par la police municipale entre décembre 2024 et mai 2025, à proximité des commerces ou aux abords de la station de métro Charles-de-Gaulle.
Ces regroupements étaient régulièrement associés à la consommation d’alcool ou de stupéfiants et ont parfois donné lieu à des rixes, avec ou sans arme blanche.
Une surveillance municipale renforcée
Durant cette période de six mois, les forces de police municipales ont réalisé 245 interventions, donnant lieu à :
- 42 procès-verbaux pour consommation d’alcool sur la voie publique ;
- 15 verbalisations pour tapage injurieux ;
- 31 placements en garde à vue à la suite à des interpellations liées à des délits.
Un périmètre étendu et un horaire inchangé
Le nouvel arrêté, en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025, s’applique chaque jour de 11 h à 2 h du matin dans un périmètre élargi délimité par les voies suivantes :
- boulevard Magenta,
- boulevard de la Liberté,
- rue Tronjolly,
- rue du Puits-Mauger,
- boulevard de la Tour d’Auvergne,
- rue du Papier-Timbré,
- rue du Capitaine-Maignan,
- rue de l’Alma,
- rue Gurvand.
Un outil controversé de gestion de l’espace public
Si la municipalité justifie cette mesure par la nécessité de garantir la tranquillité publique et la sécurité des usagers, certains acteurs associatifs ou syndicaux dénoncent une politique de gestion répressive de la précarité, ciblant de fait les publics les plus vulnérables. Le débat sur la légalité et l’efficacité de tels arrêtés municipaux reste ouvert.
À noter que ce dispositif s’inscrit dans une série de mesures similaires adoptées ailleurs à Rennes, notamment sur la dalle Kennedy, où un autre arrêté anti-regroupement est également en vigueur.
