Rennes. Le bug de Keolis STAR qui prélève votre compte sans prévenir

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Depuis quelques jours, plusieurs Rennais ont découvert, stupéfaits, des prélèvements bancaires indus émanant de Keolis, l’exploitant du réseau STAR. Un incident informatique à la mécanique aussi discrète qu’efficace a déclenché des prélèvements erronés sur des comptes bancaires d’usagers pourtant à jour de leurs paiements. Attention : ce bug ne porte que sur des paiements effectués par carte bancaire entre le mois d’avril et mai.

Mardi matin, certains usagers du réseau STAR ont reçu des demandes d’autorisation de prélèvement bancaire, en lien avec des trajets occasionnels réglés en validation par carte bancaire au prix de 1,70€ le voyage. En temps normal, les validations par carte bancaire donnent lieu à un prélèvement dans les jours qui suivent l’achat, selon les délais propres à chaque établissement bancaire. 

En raison d’un dysfonctionnement informatique, les prélèvements correspondant à certains voyages réalisés en avril et en mai n’avaient pas été exécutés. Une mise à jour informatique de notre prestataire technique, intervenue ce jour, a permis de rétablir le processus de prélèvement pour ces voyages. Les régularisations vont donc être effectuées à partir de demain. Les montants qui seront prélevés correspondront bien à 1,70 euros par voyages effectués sur le réseau STAR (et ce même si les pré-autorisations, dépendant des banques, peuvent faire apparaître un montant supérieur). – explique Keolis.

Au-delà de l’anecdote rennaise, l’incident met en lumière la vulnérabilité croissante des infrastructures publiques ultra-numérisées. Les systèmes automatisés, conçus pour simplifier la gestion de dizaines de milliers d’abonnements, deviennent paradoxalement des amplificateurs d’erreurs lorsqu’une panne survient.

Avec de tels volumes, quelques lignes de code défectueuses suffisent à produire, en quelques heures, un casse-tête logistique et financier pour des centaines d’usagers — et à mobiliser aussitôt un service client débordé. Une réalité qui, à Rennes comme ailleurs, pose la question des dispositifs de contrôle et de résilience des systèmes numériques publics.