Rue de Primauguet, un ensemble de quatre logements est construit en retrait de la voie, avec derrière des parcelles de jardin. En ce petit matin grisonnant, une habitante du n° 4, rencontrée par hasard, évoque volontiers leur construction. « J’ai toujours habité là, » explique-t-elle. « Elles ont été construites en 1940, » ajoute-t-elle.
Séparées par des clôtures, ces quatre habitations en schiste du pays ont pour originalité d’être

Vraisemblablement, ce récit fut achevé à Rennes. Du moins, Robert Merle y corrigea sans doute les dernières épreuves. Car l’auteur fut nommé, à la sortie de la guerre, maître de conférence à l’Université de Rennes II, avant de devenir professeur d’Anglais en 1949. Il demeura dans la capitale bretonne jusqu’en 1957, date à laquelle il rejoignit l’université de Toulouse.
Malheureusement oublié aujourd’hui, Robert Merle fut l’un des écrivains les plus doués de sa génération. On lui doit une saga historique à fort succès, Fortune de France. Il fut aussi l’auteur de La mort est mon métier, un récit qui inspira, dit-on, un certain Littel, auteur des Bienveillantes. On doit enfin à cet auteur proche des communistes, Malevil ; un roman qui fut adapté au cinéma avec Michel Serrault lui-même.
Les aficionados du romancier pourraient en citer plusieurs autres… et ainsi rafraîchir notre mémoire. Mais sachons faire la part belle également à Charles Dedeyan.

On retiendra simplement qu’il fut celui qui posa la plaque émaillée sur la façade de la rue de de Primauguet, portant en grosses lettres ces trois mots : Le Grand Meaulnes.
JCC
