L’Hermione, réplique de la frégate du XVIIIᵉ siècle qui transporta le marquis de La Fayette en Amérique, est actuellement en cours de restauration à Anglet, près de Bayonne. Depuis 2021, le navire est immobilisé en cale sèche en raison de l’apparition de champignons lignivores ayant endommagé sa structure en bois. Les travaux de réparation, initialement estimés à 3,5 millions d’euros, ont été réévalués à 10 millions d’euros face à l’ampleur des dégâts.
À ce jour, l’association Hermione-La Fayette, responsable du navire, a réussi à réunir 5,5 millions d’euros grâce à des subventions publiques et au soutien de mécènes. Cependant, il manque encore 4,5 millions d’euros pour achever la restauration. Faute de financements suffisants, le chantier est actuellement suspendu, les entreprises spécialisées ayant dû interrompre leurs interventions.
Pour relancer les travaux, l’association a intensifié ses appels au mécénat, notamment auprès des entreprises locales et internationales. Elle a mis en place des dispositifs permettant aux donateurs de bénéficier d’avantages fiscaux et propose des contreparties adaptées, telles que des visites privées du navire ou des conférences en entreprise. L’association espère collecter un million d’euros d’ici la fin de l’année pour garantir une reprise rapide des travaux en 2025.
Bien que les dons particuliers constituent une part significative des fonds, l’association cherche également à attirer des mécènes étrangers, en particulier des entreprises implantées à l’international. « Des entreprises françaises à l’international peuvent contribuer, par exemple via la Fondation de France à New York, et nous avons ouvert des canaux en Espagne, en Allemagne, en Suisse et en Belgique », note la directrice générale. Elle ajoute que le dispositif de mécénat international permet de toucher directement des donateurs hors de France, notamment aux États-Unis où le lien historique avec l’Hermione reste particulièrement fort.
L’association Hermione-La Fayette souligne l’urgence de la situation, car plus le navire reste immobilisé, plus les coûts de maintenance augmentent, représentant une dépense annuelle de 500 000 euros. Elle appelle donc à une mobilisation rapide des donateurs pour préserver ce patrimoine maritime exceptionnel et permettre à l’Hermione de reprendre la mer.
