Thomas Jefferson Cogwill (Book of Black Earth et Teen Cthulhu) mène son projet musical solo sous le nom de King Dude ! Avatar à la fois vantard et ironique. À l’image, décalée, de sa musique, neo-folk épurée teintée de rock sardonique et de post-punk gothique. Productif en diable (cinq albums en cinq ans et une flopée de singles souvent collaboratifs), le King Dude nous a asséné cette année un coup fatal : Songs of flesh and Blood – In the key of light. L’Himalaya de la musique dark folk !

King Dude lui, revient aux fondamentaux tout en ne cessant de les mettre à mal. Ce nouvel opus confirme cette voie et son talent unique. Confirme aussi une voix, de plus en plus et de mieux en mieux maîtrisée et assumée sa tessiture de baryton lui permet de pénétrer avec plus d’emphase et de sardonique sérieux le désertique désespoir des sombres sujets abordés. King Dude apporte toute la profondeur du story-telling de la tradition country, folk americana à l’épuisement apathique et nihiliste de la néo-folk européenne. 
Provocateur poétique au confluent de différentes traditions King Dude convoque autour de sa guitare acoustique minimaliste, de ses orgues au romantisme noir, de son chant d’ogre ironique, les relents harmonieusement asphyxiants d’un Nick Cave dialoguant avec Edgar Alan Poe dans les vapeurs chaleureusement opiacées et rougeâtres d’un bouge sublime perdu aux confins du monde connu…
King Dude Songs of flesh and blood – In the key of Light
