Paris est la capitale la plus touristique au monde. Elle compte 2 185 monuments connus au patrimoine exceptionnel. En plus des classiques, (la Tour Eiffel, Notre Dame et l’Arc de Triomphe), Paris offre une possibilité infinie de visites et de balades à travers le temps. Centre mondial de l’art, de la mode, de la gastronomie et de la culture, la ville regorge aussi de curiosités inattendues, surprenantes et étonnantes.
La plus vieille maison de Paris se situe 12 de la rue des Barres dans le 4e arrondissement, derrière l’église Saint-Gervais, non loin de l’Hôtel de Ville. La rue, typiquement moyenâgeuse, existait déjà en 1250. Elle doit son nom à des anciens moulins situés sur la Seine au lieu-dit Les Barres. Aujourd’hui, il ne reste plus de traces des moulins à eau. La rue des Barres se trouve sur le tracé d’une des quelques enceintes qui protégeaient la capitale au Xe siècle de l’invasion des Vikings. Cette vieille maison médiévale en colombage a été construite en 1327 pour les Dames de l’abbaye de Maubuisson à Pontoise. Dans les années 1600, ce sont les Filles de la Croix Saint Gervais qui l’occupent pour instruire des jeunes filles. En 1790, la communauté est supprimée et devient propriété nationale. La vieille maison est achetée en 1972 par la Ville de Paris. Aujourd’hui, la maison abrite une auberge de jeunesse.


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La rue du chat qui pêche est la plus étroite rue de Paris. Ouverte en 1540, elle se situe dans le quartier de Notre-Dame dans le 5e arrondissement. Elle mesure 26 mètres de long pour seulement 1,80 mètres de large !
La singularité de ce petit passage réside dans sa légende : un chanoine était à l’époque toujours accompagné d’un habile chat noir, habitué à pêcher avec agilité les poissons de la Seine, qui se situe juste en face, quai Saint-Michel…



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L’Horloge de la Conciergerie, boulevard du Palais dans le 1er arrondissement de Paris, est la plus vieille horloge de Paris, elle date de 1370. On peut observer ce joyau parisien dans ses détails en levant la tête au niveau de la Conciergerie, sur l’Île de la Cité.
Commandée par le roi Charles V, l’horloge donne l’heure aux Parisiens depuis 1371. Au fil des siècles, elle a subi des transformations : le cadran a été rénové en 1849, d’après des plans de l’horloge telle qu’elle était en 1686 sous le règne de Louis XIV. Le cadran est entouré de deux figures allégoriques représentant la loi à gauche et la justice à droite. Sous le petit toit qui abrite le cadran sont inscrites des initiales entrelacées : H et C, pour Henri II et Catherine de Médicis, et les initiales H et M pour Henri IV et Marguerite de Valois, la reine Margot. Sur les angles de l’horloge sont notées les dates de restauration : 1852 et 1952.

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Le palace Lutetia boulevard Raspail dans le 6e arrondissement a été construit en 1910. Il accueille au cours des premières décennies de nombreux touristes, personnalités et écrivains : André Gide, Samuel Beckett, Antoine de Saint-Exupéry, Jean Cocteau, André Malraux, Albert Cohen, Rainer Maria Rilke, Françoise Sagan, etc. L’hôtel est réquisitionné par l’occupant au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il devient le siège de l’Abwehr, le service de renseignements de l’état-major allemand.


Mais après la guerre, à l’initiative du ministre des déportés et réfugiés du gouvernement provisoire Henri Frenay, l’hôtel se transforme en centre d’accueil entre avril et août 1945. Le Lutetia héberge alors 13 000 rescapés revenus des camps de la mort en faiblesse physique extrême, à raison de 300 à 400 personnes arrivées des camps de concentration par jour, principalement de Buchenwald, de Dora et de Bergen-Belsen. Ils sont trop fragiles pour être accueillis comme les prisonniers de guerre à la gare d’Orsay, car leur état de santé nécessite une prise en charge médicale.
C’est devant le palace et dans son hall que sont affichées de longues listes de déportés ; les familles viennent guetter le retour de leurs proches, heureux de retrouver la liberté et les êtres chers auxquels ils ont été arrachés. Après leur séjour au Lutetia, les rapatriés se voient accorder un pécule pour leur permettre de subvenir à leurs premiers besoins, après avoir quitté l’hôtel. Le centre de rapatriement au Lutetia ferme officiellement ses portes le 1er septembre 1945. Le Lutetia est classé monument historique en 2007.


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Le bouquet de tulipes de Jeff Koons a été installée derrière le Petit Palais et l’avenue Winston-Churchill dans le 8e arrondissement, en octobre 2019. Cette œuvre monumentale de 12,62 mètres de hauteur et de 8,35 mètres de large, pèse 34 tonnes ; elle est faite de bronze, d’acier et d’aluminium polychrome. Avec ses onze tulipes de toutes les couleurs, la sculpture a été réalisée en souvenir et en soutien aux parisiens, après les attentats de 2015.
Jeff Koons est un plasticien et sculpteur américain. Pour réaliser cette œuvre, il fait le choix de fleurs, car elles sont universellement associées à l’optimisme, à la renaissance, à la vitalité de la nature et au cycle de vie. Elles symbolisent la vie qui continue…

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Le passe muraille. Face à l’avenue Junot à Montmartre dans le 18e arrondissement, une statue géante et surprenante traverse un mur de la place Marcel Aymé. Ce personnage est né dans la nouvelle fantastique Le passe muraille de Marcel Aymé (1902-1967) publiée en 1941. L’écrivain français y raconte les mésaventures de Monsieur Dutilleul qui possède un extraordinaire pouvoir : celui de passer à travers les murs. Mais un jour, il se trouve coincé dans l’un d’eux, rue Norvins ! Aujourd’hui, les habitants, comme les touristes, prêtent des croyances mystiques au passe-muraille. On raconte que si sa main gauche, faite en bronze, est maintenant dorée, c’est parce que lorsqu’on la touche, les vœux s’exaucent.


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La rue Sainte Marthe, dans le 10e arrondissement. Cette petite rue bien colorée fait référence à Sainte Marthe, la patronne des aubergistes et des cuisiniers. La rue Sainte-Marthe est unique en son genre : chaque devanture est en bois, et peinte d’une couleur différente : jaune, bleu, rose, vert… Elle est aussi un lieu d’expression d’artistes de street-art, ce qui lui donne son charme bien particulier que les curieux viennent photographier.
La rue Sainte-Marthe appartient à un quartier qui fut l’un des premiers ensembles de logements ouvriers de Paris, la Cité du Comte de Madre, édifiée au milieu du XIXe siècle. Au fil des années, ce quartier populaire est devenu un lieu branché où se sont progressivement installés tout un tas de petits commerces : cafés, restaurants, galeries d’art, boutiques indépendantes. Le quartier de la rue Sainte-Marthe a aujourd’hui l’apparence d’un petit village en plein cœur de la capitale !

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