Connaissez-vous la fable : Volodymyr et les deux ou trois voyous (Trump, Vance — Poutine) ?

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Poutine s’est-il entendu avec Trump pour tendre un traquenard humiliant à Zelensky à la Maison Blanche ?

1. Les relations Trump-Poutine-Zelensky

  • Trump et Poutine ont souvent été perçus comme ayant une relation cordiale. Trump a fréquemment évité de critiquer Poutine, même après l’invasion de l’Ukraine en 2022.
  • Trump et Zelensky : Lorsqu’il était président, Trump a été impliqué dans le scandale ukrainien de 2019, où il avait conditionné une aide militaire à l’Ukraine à une enquête sur Joe Biden et son fils Hunter.
  • Poutine et Zelensky sont des adversaires politiques directs, surtout depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

2. Trump et la rhétorique sur l’Ukraine

  • Trump a critiqué l’aide américaine à l’Ukraine et s’est dit prêt à résoudre la guerre en « 24 heures », ce qui implique probablement un accord favorable à la Russie.
  • Il a laissé entendre qu’il cesserait le soutien à l’Ukraine en cas de retour au pouvoir.
  • Cependant, même en tant que président, il n’a jamais agressé Zelensky physiquement ou verbalement lors de leurs rencontres officielles.

3. Propagande et manipulation d’informations

Des rumeurs sur des échanges entre Trump et Poutine circulent parfois, notamment sur des forums ou médias partisans.

Pourquoi Trump pourrait-il être éligible au Prix Nobel ?

La Russie utilise souvent la désinformation pour influencer l’opinion publique occidentale.

  1. Il a été nominé plusieurs fois : Des parlementaires et des personnalités politiques l’ont proposé, notamment pour son rôle dans les accords d’Abraham entre Israël et plusieurs pays arabes (Émirats arabes unis, Bahreïn, Soudan et Maroc).
  2. Le prix a parfois récompensé des dirigeants controversés : Barack Obama l’a reçu en 2009 sans action majeure en faveur de la paix à ce moment-là. Henry Kissinger l’a obtenu en 1973 malgré des accusations de prolongation du conflit au Vietnam.
  3. Les critères de sélection sont larges : L’institut Nobel récompense ceux qui « ont apporté la paix entre les nations », ce qui peut être interprété de différentes manières.

Pourquoi c’est peu probable ?

  1. Son bilan global en politique étrangère est contesté :
    • Malgré des efforts de paix (Corée du Nord, accords d’Abraham), il a aussi pris des décisions agressives, comme le retrait de l’accord sur le nucléaire iranien ou l’assassinat du général Soleimani.
    • Il a encouragé des divisions et des tensions au sein des institutions internationales (OTAN, ONU).
  2. Son image et son comportement :
    • Le comité Nobel tient compte de l’image et des valeurs des lauréats. Son comportement polémique et son rôle dans l’assaut du Capitole en 2021 pèsent contre lui.
    • Ses prises de position sur les droits humains et son soutien à des dirigeants autoritaires jouent également en sa défaveur.
  3. Le comité Nobel est indépendant et sensible à l’opinion publique :
    • Même si le prix a parfois été attribué à des figures controversées, Trump divise énormément, y compris en Europe, où le comité Nobel siège.
    • Décerner le prix à Trump serait un choix extrêmement controversé, ce que le comité cherche généralement à éviter.

L’Europe cherche une 3ᵉ voie : autonomie stratégique est-elle possible ?

L’idée d’une autonomie stratégique de l’Europe est séduisante et souvent évoquée, notamment par la France, mais sa réalisation reste très difficile pour plusieurs raisons. L’Europe veut une troisième voie entre les États-Unis et la Chine, mais est-elle réellement capable de l’atteindre ? Décryptage.

1. Ce que signifie réellement « autonomie stratégique »

L’autonomie stratégique européenne impliquerait :

  • Une indépendance militaire : Moins dépendre de l’OTAN et des États-Unis.
  • Une souveraineté économique et technologique : Produire ses propres semi-conducteurs, infrastructures critiques et réduire la dépendance aux importations chinoises.
  • Une indépendance énergétique : Moins dépendre des hydrocarbures russes et des matières premières chinoises.
  • Une diplomatie indépendante : Pouvoir négocier avec la Chine, la Russie ou d’autres puissances sans suivre les États-Unis.

En théorie, cela donnerait à l’Europe une capacité à décider seule, sans subir les choix de Washington ou Pékin.

2. Les obstacles à l’autonomie stratégique

Malgré des discours ambitieux, l’Europe est loin d’être autonome. Voici pourquoi :

A. Une dépendance militaire aux États-Unis

  • L’UE n’a pas d’armée commune et dépend de l’OTAN, dont le pilier est les États-Unis.
  • La plupart des pays européens n’investissent pas assez dans la défense, ce qui les rend vulnérables face à la Russie.
  • L’Europe achète ses armes aux États-Unis (F-35, missiles Patriot), renforçant encore cette dépendance.

Sans une vraie politique de défense commune, l’autonomie militaire reste illusoire.

B. Un marché européen trop divisé

  • Chaque pays européen a ses propres intérêts économiques et industriels.
  • L’UE a du mal à imposer une politique industrielle face aux États-Unis (ex : Inflation Reduction Act) ou à la Chine.
  • Les grands projets technologiques (batteries, semi-conducteurs) sont encore trop fragmentés.

Tant que l’Europe ne parle pas d’une seule voix économiquement, elle reste faible face aux superpuissances.

C. Une énergie encore trop dépendante

  • Après l’abandon du gaz russe, l’UE importe désormais du GNL américain à prix élevé.
  • La transition vers les énergies renouvelables est lente et inégale selon les pays.
  • La Chine contrôle une grande partie de la chaîne d’approvisionnement des métaux rares nécessaires aux batteries et panneaux solaires.

Sans indépendance énergétique, l’Europe reste vulnérable aux décisions de Washington et Pékin.

D. Des divisions politiques internes

  • L’UE est un bloc de 27 pays avec des intérêts divergents.
  • Certains États (ex : Pologne, pays baltes) veulent rester très proches des États-Unis pour leur sécurité.
  • D’autres, comme la Hongrie, entretiennent de bonnes relations avec la Chine et la Russie.

Sans une vraie unité politique, il est difficile d’avoir une diplomatie autonome.

3. Les opportunités pour une autonomie européenne

Même si les obstacles sont nombreux, l’Europe a des atouts pour se rapprocher d’une autonomie stratégique :

A. Une prise de conscience récente

  • La guerre en Ukraine a forcé l’Europe à repenser sa sécurité.
  • Les tensions commerciales avec les États-Unis et la Chine poussent à une réindustrialisation européenne.
  • Des programmes comme Airbus, Ariane (spatial) ou Galileo (GPS) montrent que l’UE peut développer ses propres industries stratégiques.

B. Un leadership franco-allemand encore possible

  • La France défend une défense européenne plus autonome.
  • L’Allemagne investit massivement dans la reconstruction de son armée (100 milliards d’euros annoncés).
  • Des projets de coopération (ex : avion de chasse franco-allemand) avancent lentement mais sûrement.

C. Une diversification énergétique et industrielle

  • L’Europe développe des infrastructures énergétiques (nucléaire, hydrogène, renouvelables).
  • Des projets de semi-conducteurs européens sont en cours pour réduire la dépendance à la Chine et aux États-Unis.
  • Des alliances avec l’Afrique et l’Amérique latine pour les matières premières sont en train de se créer.

une autonomie possible, mais pas immédiate

L’Europe ne pourra pas être totalement autonome dans un avenir proche, mais elle peut réduire sa dépendance aux superpuissances en investissant dans la défense, l’énergie et l’industrie.

Pour y parvenir, trois conditions sont essentielles :

  1. Unité politique : Parler d’une seule voix sur les grandes décisions stratégiques.
  2. Investissements massifs : Produire ses propres technologies et renforcer son armée.
  3. Nouveaux partenaires : Se tourner vers d’autres régions (Inde, Afrique, Amérique du Sud) pour éviter une dépendance totale à la Chine ou aux USA.
  4.  L’Europe n’a pas encore l’autonomie stratégique, mais elle peut s’en rapprocher si elle fait les bons choix rapidement.

1 COMMENTAIRE

  1. Votre fable n’aboutit qu’à un constat Euro béat.
    Non, l’Union européenne n’est pas la solution.
    Le Frexit oui

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