Scène : Paris, 1963. Dans le salon feutré de l’Élysée, le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer se retrouvent pour discuter des affaires du monde. Un majordome vient de leur servir un café bien français, accompagné de petits biscuits (allemands, par pure courtoisie).
De Gaulle (se lissant la moustache, le sourcil levé) : Ah, mon cher Konrad, il faut que nous parlions d’un problème grave.
Adenauer (sirotant son café avec prudence) : Je vous écoute, Charles. S’agit-il encore de la perfidie anglaise ?
De Gaulle : Pire ! Les Américains.
Adenauer (soupirant) : Ah… encore ?
De Gaulle : Toujours ! Voyez-vous, ces derniers temps, leurs enfants turbulents font de nouvelles sottises.
Adenauer (intrigué) : Quels enfants ?
De Gaulle : Trois garnements qui ont récemment tourné aux voyous, que dis-je, aux pirates. Un certain Trump, un Vance, et un… comment s’appelle-t-il déjà… ? Ah oui ! Musk.
Adenauer (fronçant les sourcils) : Jamais entendu parler. Ils sont présidents ?
De Gaulle : Non, mais ils veulent l’être, ou pire, ils agissent comme s’ils l’étaient déjà.
Adenauer (levant les yeux au ciel) : Ah… Une épidémie chez eux.
De Gaulle : Exactement. Imaginez : Trump, c’est un enfant capricieux, irrespectueux, imbu de volonté de puissance, qui crie plus fort que tout le monde, renverse la soupe sur la table et se persuade que c’est la faute des Mexicains.
Adenauer : Hmpf. Déjà que Nixon me donne des sueurs froides…
De Gaulle : Et puis il y a ce Vance. Un paysan qui veut se faire empereur et qui confond la fermeté avec l’entêtement d’un sanglier.
Adenauer : Un sanglier américain… donc un gros cochon.
De Gaulle (tapant du poing sur la table) : Exactement ! Et Musk, c’est le pire de tous. Un jeune néo-nazi qui joue avec des fusées, insulte les journalistes et prétend que la planète entière est son terrain de jeu.
Adenauer (hochant la tête) : Hmm… Et votre solution ?
De Gaulle : Le boycott, mon cher Konrad.
Adenauer (perplexe) : Vous voulez boycotter les Américains ?
De Gaulle (se levant dramatiquement) : Non, leurs produits ! Ces machines abrutissantes qu’ils nous vendent, leurs automobiles trop grandes, leurs sodas pleins de sucre, leurs films où tout explose pour rien !
Adenauer (souriant légèrement) : Vous n’êtes pas fan de Hollywood, Charles ?
De Gaulle : Hollywood ? C’est la foire aux imbéciles ! Des cow-boys qui galopent sans but, des héros qui ne savent que tirer… et toujours cette prétention d’être « les sauveurs du monde ».
Adenauer (amusé) : Et que proposez-vous ?
De Gaulle : La grandeur de l’Europe, mon ami ! Un boycott intelligent. Remplaçons leurs gadgets par nos propres merveilles !
Adenauer (haussant un sourcil) : Avez-vous une alternative européenne aux automobiles américaines ?
De Gaulle (un temps de silence, puis en haussant les épaules) : Nous avons… la 2CV.
Adenauer (s’efforçant de ne pas rire) : Charles, j’admire votre patriotisme, mais si nous devons combattre la décadence américaine avec une voiture qui a le bruit d’un mixeur, nous allons perdre la guerre.
De Gaulle (faisant un geste impérial) : Détrompez-vous ! La simplicité et l’élégance l’emporteront toujours sur le chaos !
Adenauer (soupirant) : Bon… boycott des produits américains, donc ?
De Gaulle (triomphant) : Naturellement. Nous sommes l’Europe. Nous sommes la civilisation. Nous ne pouvons pas laisser ces pirates nous dicter leurs lois !
Adenauer (prenant un biscuit allemand et croquant pensivement) : Très bien, Charles. Mais on garde quand même le jazz ?
De Gaulle (après un moment d’hésitation) : … Bon d’accord, on garde le jazz. Mais rien d’autre !
(Fin de l’échange. Le rideau tombe sur ces deux figures d’un autre temps, pendant qu’un avion américain atterrit à Orly, rempli de jeans Levi’s et de Coca-Cola clandestin.)
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