Group Rhoda est constituée d’une jeune et charmante californienne originaire de San Francisco et prénommée Mara. Avec grâce, elle confectionne à l’aide de quelques claviers vintage et d’une boîte à rythmes d’un autre âge des trames musicales minimalistes, véritables haïku mélodiques, qui servent de toile de fond idéale à sa voix à la fois retenues et expressive. Le contraste entre le dépouillement presque cold-wave des arrangements synthétiques et l’humanité touchante du chant illumine les compositions de cette émule de Kate Bush et des Young Marble Giants. Une bonne expérience de dark pop sectaire sans les conséquences. C’est comme un bonbon ou un bourbon mystérieux. Mais attention au final qu’il ne perde pas son goût… L’idéal serait d’assister au déploiement du projet dans une salle de taille intime, comme un cabaret à ciel ouvert. La salle de la Cité à Rennes ? Quitte à espérer, peut-être une révélation : Mara, post-Bush.