Sans doute peu aidé par sa date de sortie estivale, le film New York Melody mérite un peu mieux que l’anonymat dans lequel il se trouve confiné. Vendu comme une comédie romantique pur jus, il distille bien plus que les clichés du genre.
Toi, lecteur mâle, qui passse généralement ton chemin à la seule évocation de Nuits blanches à Seattle ou Quand Harry rencontre Sally (le fameux diptyque Ephronien), reste un peu à lire ces lignes. En plus, si tu aimes la ville de New York, tu seras heureux. New York Melody réunit un Mark Ruffalo (Zodiac, Hulk) déprimé et une Keira Knightley (Love Actually, Pirates des Caraibes) chanteuse. Comme le titre l’indique, nous voilà plongés dans le monde de la musique avec du Maroon 5 (le groupe de pop-rock… pour ceux qui ne suivraient pas). Ruffalo est un producteur musical à la dérive tandis que Keira Knightley est une musicienne peu sure d’elle, larguée par son petit ami anglais devenu superstar. Et la rencontre des deux va donner…. un album.
Ne comptez pas sur nous pour vous raconter la fin, car tout le sel est là. Le film réserve bien des surprises, des rebondissements et son lot de seconds rôles bien campés. Aux commandes, on retrouve un certain John Carney, ancien bassiste de The Frames, et réalisateur irlandais (Once, Zonad). Pas étonnant qu’avec un tel cursus, on ressente un véritable amour de la musique et des musiciens. Le scénario ne se contente pas d’une histoire d’amour mais aborde à la fois le monde de la production musicale, les personnes déracinées dans une grande ville comme New York et quelques thèmes périphériques. Tout cela nous donne une jolie surprise cinématographique, une bouffée de fraicheur dans un été qui n’en manquait pourtant pas niveau météo. Et les fans des deux acteurs cités en auront pour leur compte, tant ces deux-là captent l’attention sans surjouer, sans en faire trop.
New York Melody s’inscrit dans ces films qui pointent le bout de leur nez sur la pointe des pieds entre deux rouleaux compresseurs mais que l’on revoit non sans plaisir quelques années/mois plus tard juste pour quelques scènes qui deviendront « cultes » à nos yeux de cinéphiles. Et à Unidivers, nous serons heureux de les partager avec vous.