Le documentaire OGM Mensonges et vérités de Frédéric Castaignède explore la controverse entre pro et anti-OGM qui rend le débat passionnel et souvent incompréhensible. Tourné dans onze pays et sur quatre continents, ce thriller politico-scientifique explore l’ensemble des enjeux liés aux OGM, tant pour la santé que pour l’environnement et la biodiversité afin de démêler le vrai du faux, preuves scientifiques à l’appui.
Depuis vingt ans, les OGM (organismes génétiquement modifiés), en particulier les plantes, ne cessent de s’étendre sur la planète dans le but d’améliorer les rendements de soja, maïs, coton, colza, riz, etc. Dix pays, sur les vingt-huit qui en cultivent, représentent, à eux seuls, 98 % de la superficie mondiale des cultures transgéniques – soit 11 % des terres cultivées – essentiellement sur le continent américain, le sous-continent indien et en Chine. Aux États-Unis, où les premières plantations de soja transgénique ont été introduites en 1996, ils représentent environ 90 % des cultures de soja, de maïs et de coton. Selon leurs défenseurs, ils sont indispensables pour répondre aux besoins d’une population en forte croissance. C’est l’argument du géant du secteur, le semencier américain Monsanto, qui produit aussi le célèbre Roundup, un herbicide total dont la substance active, le glyphosate, épargne les plantes OGM.
Depuis leur introduction, les OGM sont aussi l’objet d’une très forte contestation. En Europe notamment, l’opinion publique, dans sa grande majorité, en refuse l’exploitation. Partout dans le monde, des citoyens s’inquiètent des risques qu’ils entraînent, non seulement pour l’environnement, mais aussi pour la santé, avec notamment, et contre toute attente, l’utilisation massive de pesticides, résultant de l’émergence de « super insectes » et de « super mauvaises herbes » ultrarésistants. Ils dénoncent aussi l’emprise des géants des semences et des pesticides comme Monsanto dont l’Afrique est devenue le laboratoire à ciel ouvert.
Pollué par des arguments mensongers, qui ne relèvent de la science qu’en apparence, le débat passionnel entre pro et anti-OGM empêche néanmoins de démêler le vrai du faux. Tourné dans onze pays et sur quatre continents, ce documentaire réussit à explorer l’ensemble des enjeux liés aux plantes et animaux transgéniques, tant dans le champ de la santé que dans celui de l’environnement et de la biodiversité. Véritable thriller politico-scientifique, il rencontre les acteurs et les témoins de l’avancée des cultures génétiquement modifiées, interroge ceux qui en étudient les effets dans les laboratoires, ainsi que les fabricants d’OGM.
QUELQUES REPÈRES
Aujourd’hui, les OGM couvrent environ 11 % DES TERRES CULTIVÉES DANS LE MONDE, essentiellement sur le continent américain, le sous-continent indien et en Chine.
Introduits en 1996, les OGM représentent aujourd’hui environ 90 % des cultures de soja, de maïs et de coton aux ÉTATS-UNIS. La plupart des études indiquent qu’entre 70 et 80 % DES ALIMENTS INDUSTRIELS FABRIQUÉS AUX ÉTATS-UNIS contiennent des ingrédients issus d’OGM.
En ARGENTINE, les OGM représentent presque 100 % des cultures de soja, de maïs et de coton. Avec près de 20 MILLIONS D’HECTARES, les SURFACES DE SOJA OGM ont triplé depuis 20 ANS. Depuis l’introduction des OGM en 1996, le volume de produits phytosanitaires vendus a augmenté de 858 %. Entre 12 et 14 MILLIONS de personnes, c’est-à-dire 1/4 DE LA POPULATION, vivent dans des lieux exposés aux produits agrochimiques. Dans les grandes provinces de cultures OGM, les nouveaux cas de CANCERS sont 2 FOIS PLUS ÉLEVÉS qu’au niveau national.
Le 20 MARS 2015, le Centre international de recherche sur le cancer évalue le GLYPHOSATE, l’herbicide le plus vendu au monde, comme un « CANCÉROGÈNE PROBABLE POUR L’HOMME ». Le 29 JUIN 2016, la Commission européenne décide de prolonger de 18 MOIS L’AUTORISATION DE COMMERCIALISATION DU GLYPHOSATE, en attendant une nouvelle évaluation scientifique de l’Agence européenne des produits chimiques.
