La cathédrale Notre-Dame de Paris, rouverte au culte et aux visiteurs depuis décembre 2024, n’est pas totalement restaurée. Il reste encore des travaux extérieurs, pour lesquels une collecte de dons est ouverte.

Depuis sa réouverture, le lieu religieux a déjà accueilli près de 11 millions de personnes – soit plus de 30 000 visiteurs par jour. Fidèles, curieux, touristes du monde entier se pressent pour retrouver la pierre blonde, la nef épurée, la lumière retrouvée après l’incendie du 15 avril 2019. À l’extérieur pourtant, l’édifice demeure, par endroits, habillé d’échafaudages : signe visible que le chantier, lui, n’est pas achevé.
Pèlerins et voyageurs viennent admirer l’intérieur somptueusement restauré de la cathédrale, mais les grues rappellent que Notre-Dame reste un monument en travail, entre renaissance et patience. Le cœur du bâtiment a retrouvé sa vocation spirituelle, tandis que son enveloppe de pierre continue de recevoir les soins minutieux des compagnons.
En ce début de mois de décembre 2025, Rebâtir Notre-Dame de Paris, établissement public maître d’ouvrage de la restauration de Notre-Dame, annonce que pour finir les travaux, il a encore besoin de 140 millions d’euros de dons, alors que plus de 840 millions ont déjà été récoltés. Il lance donc un appel aux généreux donateurs, particuliers, entreprises et mécènes, afin de poursuivre l’effort collectif qui a déjà permis de sauver et rouvrir la cathédrale.


L’édifice religieux n’était déjà plus en parfait état avant l’incendie de 2019. Certains des travaux engagés aujourd’hui correspondent donc à une restauration extérieure devenue nécessaire au fil des siècles, comme celle de la sacristie, qui n’a jamais été restaurée. Les autres interventions portent sur les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère, la nef et l’arrière des tours, afin de sécuriser et d’embellir durablement l’ensemble.
Les équipes professionnelles poursuivent actuellement les travaux sur le chevet en cette fin d’année 2025. La restauration de la sacristie devrait être lancée courant 2026, et l’installation de vitraux contemporains est prévue pour la fin de l’année 2026. La restauration finale, qui permettra de redécouvrir pleinement ce joyau de l’architecture gothique ressuscité des flammes, est envisagée entre 2030 et 2032. Un schéma directeur complet doit être présenté fin mars 2026 pour organiser cette nouvelle phase au long cours.
En contribuant à cette nouvelle campagne de dons, chacun peut accompagner la cathédrale au-delà de l’urgence de la reconstruction, vers une restauration en profondeur de ses façades, de ses vitraux et de ses volumes extérieurs : un geste de mémoire, mais aussi de transmission, pour que Notre-Dame demeure un repère spirituel, patrimonial et culturel pour les générations futures.

