Paris. La passion chinoise d’Adolphe Thiers exposée au Louvre

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Passion chinoise A Thiers

Adolphe Thiers, ancien président de la IIIe République, était passionné par la Chine. Jusqu’au 25 août 2025, le musée du Louvre de Paris propose de découvrir sa collection dans l’exposition Une passion chinoise.

L’engouement pour la Chine d’Adolphe Thiers (1797-1877), homme politique, également avocat, historien, et académicien, est né dès l’adolescence. Pourtant, sans jamais s’être rendu dans le pays, il possède une importante collection d’œuvres exceptionnelles ; elles lui ont été rapportées tout au long de sa vie par des amis, des littéraires…

Passion chinoise A Thiers

La collection est composée de 170 œuvres datant principalement des XVIIIe et XIXe siècles : des rouleaux, des livres et des pages d’albums, des gravures, des estampes, des porcelaines pour lesquelles l’homme d’Etat est devenu un véritable expert, des jades, des ivoires, des bronzes et des bois incrustés de pierres et de nacres, etc.

L’exposition suit les grands thèmes de la collection d’Adolphe Thiers : l’histoire ancienne et contemporaine, les images de la Chine : ses paysages, son architecture, ses costumes, sa langue et son écriture, le bouddhisme, le taoïsme, le confucianisme…

Biographie :

Adolphe Thiers est né le 15 avril 1797 à Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du-Rhône. Il est le fils de Marie-Madeleine Amic, la fille d’un négociant de Marseille (13). Son père Pierre-Louis Thiers le reconnaît un mois plus tard en épousant sa mère ; mais quatre mois plus tard, le père disparaît sans laisser d’adresse et son fils ne le connaîtra jamais !

Adolphe Thiers
Adolphe Thiers

Élevé par sa mère et sa grand-mère, le jeune Adolphe Thiers fréquente le lycée de Marseille de 1808 à 1815, où il est un excellent élève ! Il réunit les meilleures dispositions pour apprendre les sciences et les lettres, et pour se distinguer dans une profession honorable ; il fait des études de droit à partir de 1815, toujours à Marseille. 

Le 29 août 1818, Adolphe Thiers est reçu licencié, et en novembre il est admis au barreau d’Aix-en-Provence (13). En septembre 1821, il s’installe à Paris pour assouvir son ambition ; son esprit est vif, curieux, agile et lucide… 

D’abord journaliste et après avoir fondé un nouveau quotidien : le National, Adolphe Thiers mène une vigoureuse campagne contre le gouvernement de Charles X. 

Après l’accession au trône de Louis-Philippe 1er, il occupe divers postes au sein des gouvernements successifs. En 1833, Adolphe Thiers est élu à l’Académie française et en 1836, il est président du Conseil. Il est aussi ministre de l’intérieur du roi Louis-Philippe 1er du 18 novembre 1834 au 22 février 1836. Il sera ensuite ministre aux Affaires étrangères de mars à octobre 1840.

Passion chinoise A Thiers

 Après la chute du Second Empire, Adolphe Thiers, bourgeois monarchiste, devient l’un des artisans de la IIIe République ; il organise le siège de Paris et devient un implacable bourreau de la Commune. Il met fin à l’insurrection parisienne au printemps de 1871, dans un bain de sang.

Adolphe Thiers, alors président du pouvoir exécutif présente plusieurs lois pour moderniser le pays. Le 31 août 1871, il est élu président de la République française. En 1873, il est mis en minorité par les monarchistes qui ne le soutiennent plus. Il démissionne alors de son mandat : Patrice de Mac-Mahon lui succède ! 

Adolphe Thiers est, cependant, élu député pendant 6 ans et demi du 8 février 1871 jusqu’au 3 septembre 1877, jour de son décès survenu à la suite d’une hémorragie cérébrale à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines : il avait 80 ans. Son enterrement est considéré comme un triomphe républicain ; un million de personnes accompagnent le cortège funèbre jusqu’au cimetière du Père Lachaise de Paris, le 8 septembre 1877.

Passion chinoise A Thiers

Infos pratiques :

Exposition Une passion chinoise – La collection de Monsieur Thiers, jusqu’au lundi 25 août 2025

Musée du Louvre – 8, rue Sainte-Anne – 1er arrondissement de Paris

Exposition gratuite : comprise dans le prix d’entrée au musée : tarif plein : 22 euros
Contact : 01 40 20 57 78

Adolphe Thiers
Martine Gatti
Martine Gatti est une jeune retraitée correspondante de presse locale à Paris et dans le pays de Ploërmel depuis bien des années.