L’Institut Suédois dans le 3e arrondissement présente les oeuvres de Tarik Kiswanson dans une exposition intitulée The Relief, jusqu’au dimanche 11 janvier 2026. Le plasticien français-jordanien-palestinien restitue le langage des objets pour donner voix à l’indicible, dans une archéologie matérielle de la mémoire.
L’œuvre de Tarik Kiswanson est complexe et multidimensionnelle : elle explore les notions de mémoire, de traumatisme et de régénération. Son travail interroge la manière dont les ruptures du passé façonnent le présent en éclairant sur la condition humaine. Le plasticien crée des espaces où s’articulent l’intime et le collectif, et invite à une réflexion sur la transmission, la perte et la résilience…

Tarik Kiswanson explore depuis une vingtaine d’années les zones fracturées de la mémoire collective, de l’exil aux guerres, du déracinement à la reconstruction. Il fait dialoguer des objets de l’Histoire avec des objets de son propre langage sculptural.
Une grande partie des œuvres de cette exposition, orchestrée par la commissaire du musée Sara Arrhenius, a été conçue spécifiquement pour l’Institut suédois. Elles sont toutes présentées pour la première fois en France.


L’exposition s’ouvre sur une vision des plus surprenantes : un piano est suspendu au dessus d’un cocon ou d’un nuage blanc. Il s’agit d’un piano militaire américain qui date de 1944, parmi les 2000 pianos de marque Steinway Victory Vertical envoyés en France avec les soldats du débarquement. Ils avaient pour objectif de leur apporter de la bonne humeur entre les combats. Le piano est devenu le symbole du réconfort et de la guérison et incarne la puissance de la création face aux blessures de l’Histoire.
Tarik Kiswanson a fait des beautés de cette histoire de piano largué depuis les airs, au temps des bombes…

Biographie :
Tarik Kiswanson est né en 1986 à Halmstad, en Suède. Après une décennie passée à Londres où il étudie l’art, il s’installe à Paris en 2010.
Depuis 2021, il explore les notions de déracinement, de métamorphose et de mémoire à travers une pratique interdisciplinaire. Tout en conservant un lien avec l’intime et le personnel, son travail aborde des préoccupations universelles, des histoires sociales, collectives, des histoires de rupture, de perte et de régénération.
En 2023, Tarik Kiswanson reçoit le Prix Marcel Duchamp en 2023 au Centre Pompidou de Paris. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions personnelles dans des institutions à travers le monde

Infos pratiques :
Exposition The Relief, de Tarik Kiswanson au Musée national suédois, jusqu’au dimanche 11 janvier 2026
Entrée libre et gratuite pour tous
Adresse : 11 rue Payenne – 3e arrondissement de Paris
Dates et horaires d’ouverture : du mardi au dimanche, de 12h à 19h – nocturne le jeudi, de 12h à 19h30 – fermeture le lundi
