La renaissance de la cathédrale de Paris ne concerne pas seulement le monument lui-même, mais aussi son écrin. Les espaces qui entourent Notre-Dame seront modifiés, améliorés et végétalisés grâce à des travaux qui démarreront prochainement et devraient s’achever en 2028.
Une vaste concertation publique concernant l’avenir des abords de Notre-Dame a été menée de mai à novembre 2021. Elle visait à associer le plus large public au projet et à consulter les acteurs du site, les riverains, les commerçants, les Parisiens, les Franciliens et même les visiteurs.
Les travaux ont été confiés au paysagiste belge Bas Smets et à son équipe, chargés de sublimer ce lieu historique. On leur doit notamment le mémorial de la forêt de Soignes, en hommage aux victimes des attentats de Bruxelles en 2016.
Le projet des abords de Notre-Dame concerne non seulement le parvis, mais aussi tout son environnement. Une première étape vers le réaménagement futur interviendra avant la fin de l’année 2025 : des fouilles archéologiques préventives. Celles-ci permettront de lancer, début 2026, le réaménagement du site. Le projet unira l’environnement et le patrimoine, donnera une large place à la végétalisation et améliorera le confort thermique des usagers. Il s’inscrit dans le plan de renouveau du centre de Paris et ses démarches d’apaisement piétonnier.
Les principaux aménagements
L’ancien parking souterrain sous le parvis deviendra un lieu d’accueil pour le public sur deux niveaux, accessibles par deux escaliers et deux ascenseurs. Cette promenade intérieure, ouverte sur la Seine, offrira de nouvelles vues sur la cathédrale. Elle sera la nouvelle entrée du musée de la crypte archéologique, permettra la visite des vestiges antiques et médiévaux découverts dans les années 1970, et donnera accès à différentes commodités ainsi qu’à un abri climatique pour les Parisiens et les visiteurs.
Le nouveau parvis sera conçu comme une clairière mettant en valeur la façade occidentale de Notre-Dame dans un écrin végétal. Les arbres offriront des assises ombragées. Une fine lame d’eau, d’une épaisseur d’environ cinq millimètres, ruissellera pour rafraîchir le parvis en période de fortes chaleurs.
Le projet s’inscrit aussi dans le respect des bâtiments et des paysages à haute valeur patrimoniale qui entourent le site : les squares Jean-XXIII et de l’Île-de-France, situés derrière la cathédrale jusqu’à la pointe de l’Île de la Cité ; les quais de Seine, haut et bas ; et les rues adjacentes : rue du Cloître-Notre-Dame, rue de la Cité et quai de l’Archevêché.
L’espace à l’arrière de la cathédrale sera de taille comparable au parvis. Il deviendra un grand square doté d’une pelouse généreuse et s’ouvrira sur les vitraux et les arcs-boutants.
Au sud de la cathédrale, les jardins et les arbres existants seront intégrés à un grand parc des berges de 400 mètres de long. Au total, 160 nouveaux arbres seront plantés.
Selon le calendrier de libération des emprises liées au chantier de restauration de la cathédrale, ce réaménagement devrait être majoritairement achevé courant 2028.
Le site de Notre-Dame gagnera 1 800 m² d’espaces végétalisés supplémentaires.
