PRIX DE DESSIN PIERRE DAVID-WEILL 2020, ATAM RASHO, JÉRÔME MINARD, BAYA SADOU

Créé en 1971 par Pierre David-Weill, membre de l’Académie des Beaux-arts, et activement soutenu depuis plus de quarante ans par son fils Michel David-Weill, lui-même membre de l’Académie, le Prix de Dessin Pierre David-Weill – Académie des Beaux-arts encourage la pratique du dessin, geste fondamental de la création artistique, auprès des nouvelles générations d’artistes.

Le jury était composé cette année de Jean Anguera, Pierre Collin, Erik Desmazières, Astrid de la Forest, Philippe Garel et Brigitte Terziev, membres des sections de peinture, sculpture et gravure de l’Académie des beaux-arts.

Les Prix de Dessin Pierre David-Weill pour l’année 2020 ont respectivement été attribués à Atam Rasho (Premier prix, d’un montant de 8000 euros), Jérôme Minard (Deuxième prix, d’un montant de 4000 euros) et Baya Sadou (Troisième prix, d’un montant de 2000 euros). Une Mention a été décernée au collectif d’artistes Martinet & Texereau.

Une exposition des lauréats et mentions ainsi que des finalistes aurait dû se tenir au Pavillon Comtesse de Caen du Palais de l’Institut de France. La situation actuelle a conduit l’Académie des Beaux-arts à présenter cette exposition des lauréats, mentions et finalistes sur son site internet :

Les dessins de vingt-trois finalistes, sélectionnés par le jury afin de participer à cette exposition, sont également présentés sur le site : Kajika Aki Ferrazzini, César Bardoux, Julie Béasse, Blanche Berthelier, Agathe Bokanowski, Jérémie Cosimi, Antoine Gaillard, Timothée Gruel, Yuchi Hao, Justine Joly, Thomas Julliot-Decker, Simon Lamouret, Jun Ho Lee, Rémi Moustard, Jean-Baptiste Née, Maxime Parodi, Manon Pellan, Léopold Poyet, Solène Rigou, Félix Rodriguez-Sol, Emmanuelle Rosso, Amélie Scotta, Fabien Yvon.

Atam Rasho
Atam Rasho,Charnier,
41×29,7 cm, plume et encre de Chine sur papier

Premier Prix – Atam Rasho
Né le 21 janvier 1985 à Senlis, Atam Rasho est Franco-arménien. Titulaire d’un baccalauréat Sciences et Technologies de l’Agronomie et de l’Environnement (STAE) puis étudiant dans un Lycée Agricole, ce n’est qu’à l’âge de vingt ans qu’il commence le dessin en suivant des cours du soir. Il intègre la classe préparatoire de l’Atelier de Sèvres, à Paris puis rejoint l’Ecole des Métiers du Cinéma d’Animation d’Angoulême dont il sort diplômé en 2013.

Atam Rasho a travaillé pour différentes productions d’animations dont notamment la série « Les Aventuriers de L’Art Moderne », dans laquelle il a réalisé l’animation à l’encre de Chine. En 2016, il commence la réalisation de son court-métrage personnel, « Voix des Soupirs », adaptée du Livre de Lamentation de Saint Grégoire de Narek, recueil de poèmes mystiques du Haut Moyen-Age (Xe siècle), que les Arméniens vénèrent comme un trésor depuis 1000 ans. Le court-métrage « Voix des Soupirs », produit par Marmitafilms, est sorti en 2019.

Atam Rasho s’attelle actuellement à la réalisation d’un nouveau court-métrage tout en continuant à produire des œuvres dessinées. Il aime faire interagir son travail de dessinateur et de cinéaste d’animation en jouant sur le contraste, alternant des plans animés et des plans fixes avec des dessins très fouillés, comme par exemple le dessin intitulé Charnier, réalisé pour le court-métrage « Voix des Soupirs » et apparaissant dans le montage final. Son travail « tente de retisser les liens entre réel et spirituel, entre l’Homme et ce qui le dépasse ».

jerome minard
Jérôme Minard, Des voix lourdes et distantes, 75×55 cm, encres sur papier, 2019

Deuxième Prix – Jérôme Minard

Né en 1983, Jérôme Minard vit et travaille à Lille. Son travail propose une immersion au sein de territoires fragiles et instables. Le végétal et l’organique se confondent à travers des terres hostiles et disséminées hors de toute mémoire. La matière surinvestit l’espace afin de manifester le conflit entre l’écho d’une époque connue et sa mutation incertaine, la résistance de l‘une au recouvrement par l’autre. Les dessins, réalisés à l’encre et au rotring, composent des paysages en proie à des processus énigmatiques. Il s’agit de créer des images aux phénomènes multiples dans un monde animé par sa recomposition et au sentiment de mystère lié à sa découverte. Les formes semblent percer le monde physique, échappant à toute tentative de contrôle par leur débordement imprévisible. Depuis 2008, ses dessins sont publiés dans différentes revues artistiques et scientifiques. La galerie Mariska Hammoudi lui consacre sa première exposition personnelle en 2017. Il présentera sa seconde exposition en 2020 et plusieurs de ses illustrations sont à paraître au sein d’un recueil de nouvelles fantastiques (Collection « Les hallucinés », éditions du Typhon).

Baya Sadou
Baya Sadou, Autoportrait à l’hôpital, 25×34 cm, craie

Troisième Prix – Baya Sadou

Née en 1997 dans le Morbihan, Baya Sadou est actuellement étudiante en Master Arts Visuels pour le journalisme à l’Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne. Ses dessins témoignent des questionnements qui l’ont traversée lorsqu’elle a appris qu’elle était atteinte d’un cancer durant l’été 2018. Elle a participé à plusieurs expositions collectives dont une à la Médiathèque de Lorient en 2017, une seconde en 2018 à la Galerie du Faouëdic dans le cadre de l’exposition d’Arthur Aillaud, à Lorient. Cette année, elle exposera au Festival du journal intime, à Saint-Gildas-de-Rhuys.

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