Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 mars 2025, par vers 1h45, une free-party non-déclarée dans le centre-ville de Rennes, à l’intérieur du Cinéville désaffecté de la dalle Colombier, a dégénéré. Des tensions et affrontements ont eu lieu entre les participants de la teuf, la police et les agents de sécurité du 1988 Live Club, dirigés par Yovan Delourme dit Le Jarl.
Les teufeurs de la rave party (200, 250 ?) dénoncent des violences injustifiées de la part des agents de sécurité de la boîte de nuit, lesquels seraient intervenus avant ou/et en parallèle ou/et à la suite de la police venue évacuer le Cinéville pour protéger leur clientèle.
Quel est le rôle exact et respectif de la police, des teufeurs et des agents de sécurité ? Si une vision plus claire des faits et de leur déroulé est en train d’émerger au fur et à mesure de la transmission des différentes captations vidéos, pour l’heure et jusqu’à plus ample informé, il semble que :
d’une part, les fêtards – proche du Parti Pirate – ont contrevenu à la loi, notamment eu égard à l’intrusion dans une propriété privée et aux violences exercées contre les forces de l’ordre (une dizaine de policiers), violences que la Ville de Rennes a confirmées lundi soir ;
d’autre part, l’intervention des agents de sécurité par placage au sol violent et utilisation de gaz lacrymogène à l’encontre de ces fêtards qui sont sortis du Cinéville , chassés par des lacrymogènes de la police, sur la dalle Colombier près du Cinéville qui jouxte le 1988 Live Club tombe sous le coup de la Loi car elle constitue un usage à l’évidence abusif, voire illégal, de bombes lacrymogènes. La gravité de l’infraction se trouve renforcé par la manifestation de violences et coups volontaires qu’aucune légitime défense ne semble justifier – comme le rappelle la Ville de Rennes, « Le maintien de l’ordre, dans notre État de droit, relève des Forces de sécurité intérieure« , seul L’État possède le monopole de la violence légitime.
Communiqué de la ville de Rennes en date du lundi 10 mars 18h30 :
« Une certaine confusion règne autour des événements qui se sont produits au niveau de l’ancien Cinéville, dans la nuit de samedi à dimanche. Une intrusion a eu lieu au sein des anciens cinémas, aujourd’hui désaffectés. La Police nationale a été la cible de violences de la part des auteurs de l’intrusion. C’est inadmissible. Des témoignages font aussi état de violences volontaires et d’atteintes aux personnes commises par les agents de sécurité de l’établissement de nuit situé à proximité. De tels comportements sont inacceptables. Le maintien de l’ordre, dans notre État de droit, relève des Forces de sécurité intérieure. Au regard de la confusion qui entoure encore les faits et des potentiels délits commis dans la nuit du 8 au 9 mars, la Ville de Rennes a saisi les autorités compétentes, afin qu’une enquête puisse établir précisément les faits et permette de sanctionner les comportements délictueux. La Ville tient à la disposition de la Police et de la Justice les images de vidéoprotection des caméras du secteur Colombier.«
A noter également : Hasard du calendrier, Lundi 10 mars, la cour d’appel de Rennes a condamné Yovan Delourme pour « pratique commerciale » trompeuse et lui a interdit de « diriger, administrer, gérer ou contrôler, directement ou indirectement, une entreprise »
La cour d’appel du tribunal correctionnel de Rennes a rendu son verdict dans l’affaire opposant Yovan Delourme au ministère public. L’ancien videur de boîte de nuit a été reconnu coupable de pratique commerciale trompeuse et condamné définitivement à une amende de 5 000 euros. Outre l’amende, la cour a également prononcé une interdiction d’exercer la profession de coach sportif pour une durée de trois ans. Cette sanction fait suite à une enquête ayant mis en lumière des méthodes de coaching jugées frauduleuses et contraires aux bonnes pratiques du secteur. Dans son jugement, la cour d’appel a également statué sur l’interdiction pour Yovan Delourme de diriger, administrer, gérer ou contrôler, directement ou indirectement, une entreprise, et ce, que ce soit pour son propre compte ou pour celui d’un tiers. Cette mesure vise à empêcher toute récidive et à protéger les consommateurs contre d’éventuelles pratiques déloyales. Cette décision de justice marque la fin d’une procédure judiciaire qui avait débuté il y a plusieurs mois. Le tribunal correctionnel de Rennes avait déjà statué sur cette affaire en première instance ;; la cour d’appel a confirmé cette condamnation, rendant ainsi le verdict définitif.
A noter également, mardi 11 mars : Le propriétaire du Cinéville a porté plainte après les dégradations liées à la teuf.
Des associations et tourneurs de musiques ont annoncé leur boycott du 1988 live Club.
Une enquête du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) sur les pratiques du service de sécurité interne du 1988 live Club est ouverte.
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Voilà lles deux versions de cette soirée qui circulent sur les réseaux sociaux
Version des participants à la free-party :
Selon le syndicat étudiant Union Pirate, l’événement, qualifié de « fête ou rave antifasciste », s’est tenu dans l’ancien Cinéville, un cinéma désaffecté depuis 2019. Après la manifestation du 8 mars pour les droits des femmes, plusieurs dizaines de personnes [150 à 200 ?] se sont rassemblées vers 1h30 du matin devant le bâtiment, et environ 200 participants ont investi les lieux vers 2h pour débuter la fête. Les participants accusent les agents de sécurité du 1988 Live Club, dirigés par Le Jarl, figure de l’extrême-droite rennaise, d’être intervenus violemment, évoquant des actes d’intimidation et l’utilisation de gaz lacrymogènes, avec la complicité présumée des forces de l’ordre.
Pas de blessés ? https://t.co/cIrTgqyqkz pic.twitter.com/OWdgsXDPZY
— Union Pirate, le syndicat étudiant de Rennes 2 (@UnionPirate) March 9, 2025
Alors qu’une soirée gratuite
s’était installée à côté de la boîte
1988. Les agents du 1988 menés par le Jarl ont commencé à tabasser et poursuivre des passant•es en gazant, frappant et exécutant des clées d’étranglements potentiellement mortelles en toute illégalité ! pic.twitter.com/0fqzYs0Zp6— Union Pirate, le syndicat étudiant de Rennes 2 (@UnionPirate) March 9, 2025
A #Rennes, le Jarl et sa milice fasciste du Club 1988 sèment la terreur à coup de violences gratuites !
Intimidations, de gazage, de plaquages au sol, vol de téléphones…
L’ÉTABLISSEMENT DOIT FERMER POUR LA SÉCURITÉ DE TOUS•TES ! pic.twitter.com/4n3WLziBFX
— Jeunes Insoumis·es Rennes (@JFIRennes) March 9, 2025
Le Jarl et sa milice faudra s’en occuper un jour si c’est pas mtn https://t.co/u4JiUEvjRZ
— Calliste (@callg__) March 9, 2025
Version des agents de sécurité :
De leur côté, Le Jarl et son équipe affirment être intervenus pour empêcher un événement non autorisé dans un lieu privé, invoquant des préoccupations liées à la sécurité et à l’ordre public. Ils soutiennent que leur intervention visait à prévenir des débordements potentiels et à protéger les infrastructures locales ainsi que leurs clients.
Yovan Delourme, connu sous le pseudonyme « Le Jarl », est un professionnel de la sécurité privée installé à Rennes. Il est co-directeur du 1988 Live Club, une boîte de nuit située au cœur de la ville, et s’est fait connaître grâce à ses vidéos « Brèves de videur » où il partage des anecdotes et analyses au sujet de la sécurité nocturne. Son engagement à l’exrême-droite est notoire.
A FREE PARTY N’A PAS EU LA FIN QU’ILS AVAIENT PROMIS À LEURS CLIENTS. pic.twitter.com/h4DMZ5IpmH
— Le Jarl (@le_jarl) March 9, 2025
Vous pourriez préciser que « le jarl » est un influenceur d’extrême droite, inscrit sur la liste de Zemmour. Surtout quand vous n’hésitez pas à mentionner « l’extrême gauche » sans plus de détails (préciser ici qu’il s’agit d’antifas par exemple?).
Et aussi rappeler la loi pour toutes les parties, une fête illégale oui, mais une intervention d’une sécurité privée qui se prend pour la police dans l’espace public, ça mérite qu’on souligne que c’est également totalement illégal.
Bonjour,
Votre message serait tellement mieux avec un « bonjour », voire à la fin une « bonne journée » ou un « bien cordialement »…
Bonne journée,
La rédaction
Bonjour la rédaction,
La forme du message de Te strochnis n’est pas la bonne effectivement MAIS le principal à retenir étant le contenu. Hors vous noterez que celui-ci est factuellement vrai.
Sincèrement.
Elie.
Bonjour Elie,
Mais c’est, de fait, pour cela que son commentaire a été approuvé…
Cela étant, le principal, c’est de mettre fin à cette perte de sensibilité relationnelle entre humains induit par les réseaux sociaux et/ou des engagements radicaux. Quel que soit son point de vue, on ne tente pas de faire valoir ses arguments auprès d’autres êtres doués de raison sans correction, sans attention, sans bienveillance, comme certains le font avec des animaux.
Cordialement,
La rédaction
Bonjour la rédaction,
Je vous l’accorde bien volontiers, j’aurais du commencer et terminer par l’essentiel, à savoir la politesse.
J’ai écrit sous le coup du choc et de la gravité de l’événement, ce qui n’excuse pas le manque de courtoisie. Aussi j’admets que vous avez tout à fait raison sur ce point, et m’excuse du ton abrupt de mon commentaire.
Bien à vous,
Et une belle journée,
Té
Bonjour Té,
Et merci pour votre sympathique message !
passez une bonne journée également
La rédaction