À l’occasion de la sortie de Léon Werth, le Promeneur d’Art, les éditions Viviane Hamy font paraître une nouvelle édition de Saint-Exupéry tel que je l’ai connu, épuisé depuis plusieurs années.

A Léon Werth.
Je demande pardon aux enfants d’avoir dédié ce livre à une grande personne. J’ai une excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j’ai au monde. J’ai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J’ai une troisième excuse : cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a besoin d’être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l’enfant qu’a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. (Mais peu d’entre elles s’en souviennent.) Je corrige donc ma dédicace :
A Léon Werth quand il était petit garçon.
Si Werth fut le dédicataire du Petit Prince, publié en 1943 chez Brentano’s aux États-Unis, la Lettre à un otage (publié en juin 1943 de manière autonome) avait initialement écrite pour servir de préface à 33 jours. Dans la mesure où 33 jours ne parut pas, Saint-Exupéry remania considérablement son texte : il supprima les références directes à son ami, qui devint alors le symbole du français « otage » de l’occupant.
Au final, l’album offre une perception atypique et méconnue de l’homme et de l’écrivain. L’iconographie y est aussi importante que les textes : lettres en fac-similés, dessins, photos prises par la famille Werth, Tonio et son avion (Claude, le fils de Léon Werth, fit son baptême de l’air dans la carlingue de Saint-Exupéry !), billets divers, etc.
Parution :10/2010, 208 p. 22,00 €
Lire un extrait de SAINT-EXUPERY TEL QUE JE L’AI CONNU
