Sacha aime ses amis, son piano, la fête. La nuit, il joue dans un club de jazz et séduit des jolies filles. Il vit dans l’instant, pour le plaisir. Sans réveil-matin, sans alliance, sans impôt. Charlotte a trois enfants, deux ex-maris et une carrière professionnelle à gérer. Elle n’a aucune place pour une histoire d’amour. Tout les oppose. Ils n’ont rien à faire ensemble… Mais avec Un bonheur n’arrive jamais seul, ils sont faits l’un pour l’autre… Et pour assommer les spectateurs qui se passeront bien de ce mal heur.
Aux manettes d’Un bonheur n’arrive jamais seul, on retrouve James Huth. Vous le connaissez, c’est, le réalisateur de Brice de Nice. Son meilleur film, paraît-il. C’est dire le niveau… Ensuite, il a commis Hellphone et Lucky Luke, soit deux tentatives réussies de décrocher le titre de pire réalisateur français du moment. La présence de deux têtes d’affiche, Sophie Marceau et Gad Elmaleh, inverse-t-elle le cours tapageur d’un destin cinématographique médiocre ?
Eh bien non. Que lui a-t-il pris de donner dans la comédie romantique ?! Un choix et une date de sortie d’autant plus suicidaires qu’a eu lieu la semaine dernière le décès de la grande Norah Ephron, grande prêtresse du genre. Bien sûr, au début, le spectateur se dit que le réalisateur va la jouer parodique, décalé, huitième degré. Que nenni ouistiti ! Sans ambition ni audace, James Huth se contente de quelques copier-coller de scènes picorées de-ci de-là.
De la comédie tarte à la crème alors ? Hélas non, car les chutes de Sophie Marceau sont courtes comme une marche flottante. Du comique visuel avec Gad ? Non plus. De la comédie à texte ? Euh, ce n’est vraiment pas le genre… Bref, vous l’aurez compris : Un bonheur n’arrive jamais seul ne décolle jamais, cherche jusqu’à la fin une voie à suivre et distille lentement mais sûrement un ennui mortel.
Une production française, avec des comédiens français, soutenue par le CNC français avec une généreuse avance sur recette. Et on s’étonne de la collusion entre médias et politique, entre stars qui s’affichent aux côtés des professionnels de la politique et des politiciens qui se starpeopolise ? Il serait peut-être temps que l’Etat cesse de promouvoir la médiocrité et se recentre sur la créativité, l’inventivité et l’audace.