La vasque olympique le 21 juin à Paris et aussi un peu à Nantes et Duppigheim

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vasque olympique

Le retour de la vasque olympique au jardin des Tuileries, à compter du 21 juin 2025, s’annonce comme un événement symbolique fort. Déjà emblématique lors des Jeux de Paris 2024, cette structure spectaculaire revient illuminer les nuits parisiennes dans le cadre de la Fête de la musique, avant de poursuivre son ascension poétique tout l’été. Et cette fois, elle fait des émules : des répliques sont également attendues en province, pour faire vivre l’héritage olympique bien au-delà de la capitale.

Une flamme sans feu, pour un feu sans carbone

Conçue par le studio parisien 3SIXTY et réalisée par la PME alsacienne Guillet, la vasque de Paris 2024 marque une rupture technologique : elle n’utilise ni gaz ni combustion. À la place, une illusion sensorielle faite de brumes d’eau, de lumière LED et de jets synchronisés donne vie à une flamme mouvante suspendue dans un anneau lumineux de près de 7 mètres de diamètre. Une prouesse technique et écologique, saluée comme un signal de modernité dans la conception des cérémonies sportives.

Un retour aux Tuileries, cœur battant de l’héritage olympique

Dès le 21 juin et jusqu’au 14 septembre 2025, la vasque s’élèvera chaque soir dans le ciel parisien, au-dessus du jardin des Tuileries. Son allumage inaugural, prévu lors du concert géant de la Fête de la musique, sera orchestré par Thierry Reboul, directeur de la création des JO, avec des performances artistiques, dont celle très attendue de Christine and the Queens. Le retour de la vasque marque une volonté claire : prolonger l’émotion collective suscitée par les Jeux, tout en l’ancrant dans la vie culturelle et festive du pays.

Nantes, Duppigheim, et l’élargissement symbolique à la province

Si Paris reste le centre névralgique de l’opération, les régions ne sont pas oubliées. À Nantes, un hommage particulier sera rendu à la vasque et à ses artisans, dans le cadre d’un partenariat culturel avec la capitale. À Duppigheim, en Alsace, fierté légitime : c’est là que l’entreprise Guillet SAS a conçu les éléments de cette vasque nouvelle génération. Certaines villes, comme Lyon, Marseille ou Bordeaux, pourraient accueillir des versions locales sous forme de projections, ateliers participatifs ou événements sportifs et artistiques.

Une vasque pour relier les Français par-delà le sport

À travers ce dispositif, les organisateurs entendent réinventer le rôle de la flamme olympique : de symbole national figé, elle devient source de lien, de mémoire et de création. Qu’elle s’élève dans un parc parisien, illumine un quai nantais ou inspire un projet citoyen local, elle incarne une idée nouvelle du patrimoine vivant des Jeux. À l’heure où les tensions sociales et les fractures territoriales sont souvent dénoncées, la vasque offre, ne serait-ce que le temps d’un soir d’été, une parenthèse de lumière partagée.

Fiche technique

  • Structure : anneau en aluminium de 6,8 mètres de diamètre suspendu à 12 mètres de hauteur
  • Effets : 32 ventilateurs haute puissance + brume ultrafine + 40 projecteurs LED
  • Énergie : 100 % électrique, alimentée en énergie renouvelable par EDF
  • Concepteur : studio 3SIXTY (Paris)
  • Fabricant : Guillet SAS (Duppigheim, Alsace)
  • Période d’exposition : du 21 juin au 14 septembre 2025

Un symbole, mais aussi un enjeu d’image

Certains critiques y voient néanmoins une tentative de « marketing de l’émotion » : la vasque ne serait-elle qu’un objet de communication post-olympique ? Le risque d’un imaginaire vidé de sa substance existe, surtout si le message citoyen, écologique et artistique promis ne trouve pas d’ancrage local fort. Il faudra donc observer si les villes s’emparent réellement de cette dynamique pour innover en matière de lien social et de création publique.

Photo de une : Bruno Barral