La fresque géante « Black Lives Matter », peinte en juin 2020 près de la Maison-Blanche à Washington D.C., est en cours de retrait depuis le 10 mars 2025. Cette décision fait suite à des pressions politiques exercées par des membres républicains du Congrès, notamment le représentant Andrew Clyde, qui a introduit un projet de loi menaçant de couper les financements fédéraux à la ville si la fresque n’était pas supprimée et si la place n’était pas renommée en « Liberty Plaza ».
En juin 2020, en réponse aux manifestations massives contre les violences policières et le racisme systémique déclenchées par le meurtre de George Floyd, la maire de Washington D.C., Muriel Bowser, a commandé la réalisation de cette fresque. Les mots « Black Lives Matter » étaient peints en lettres jaunes de 35 pieds de haut sur une section de la 16ᵉ Rue NW, près de la Maison-Blanche, et la zone a été officiellement renommée « Black Lives Matter Plaza« .
Le représentant républicain Andrew Clyde a introduit un projet de loi visant à supprimer la fresque et à renommer la place en « Liberty Plaza » en menaçant de retirer des financements fédéraux à la ville si ces changements n’étaient pas effectués. La maire Muriel Bowser a indiqué que, en réponse aux menaces de suppression de financements et aux défis économiques actuels, la ville devait se concentrer sur des questions plus urgentes telles que la croissance économique et la sécurité publique.
A rebours, des militants locaux et des citoyens ont critiqué la décision, estimant qu’elle répondait aux pressions politiques plutôt qu’à la volonté des résidents de Washington D.C. Et la fresque servait de symbole puissant contre le racisme et les violences policières en inspirant des millions de personnes et en reflétant une période significative de l’histoire récente des États-Unis.
La maire Bowser a annoncé que la place serait réaménagée dans le cadre du projet « America 250 », invitant étudiants et artistes à créer de nouvelles fresques à travers la ville pour célébrer le 250ᵉ anniversaire des États-Unis.
Les travaux de retrait de la fresque devraient durer entre six et huit semaines. Mais lle retrait de la fresque pourrait être perçu comme un affaiblissement du soutien institutionnel aux mouvements de justice raciale. Cependant, la maire Bowser a annoncé que la place serait réaménagée dans le cadre du projet « America 250 », invitant étudiants et artistes à créer de nouvelles fresques à travers la ville pour célébrer le 250ᵉ anniversaire des États-Unis.
La suppression de la fresque « Black Lives Matter » à Washington D.C. illustre les tensions persistantes autour des questions de race, de représentation et de politique aux États-Unis de Trump. Alors que certains voient ce retrait comme une nécessité politique en réponse aux pressions fédérales, d’autres y voient une érosion des symboles de lutte contre l’injustice raciale. Le futur réaménagement de la place pourrait offrir une opportunité de redéfinir cet espace public en reflétant la diversité des voix et des expériences de la communauté.