Le 10 octobre 2024, Amaury de Saint-Quentin, préfet de Corse, préfet de la Corse-du-Sud, a été nommé préfet de la région Bretagne, préfet de la zone de défense et de sécurité Ouest, préfet d’Ille-et-Vilaine. Qui est Amaury de Saint-Quentin, le nouveau préfet de Bretagne ?
Né à le 24 décembre 1960 à Sydney (Australie), il est politiquement rattaché à l’UMP. Il est préfet de La Réunion jusqu’au 17 juin 2019, date à laquelle il est nommé préfet du Val-d’Oise. Le 15 février 2022, il est nommé préfet de Corse par le gouvernement, en remplacement de Pascal Lelarge1. Il a mené une carrière politique locale, de mars 1994 à décembre 2008, mois où il est nommé préfet de l’Ardèche.
Biographie
Originaire de Nouvelle-Calédonie par son grand-père, Stéphane de Saint-Quentin, industriel et conseiller général, qui s’y est installé en 1924, Amaury de Saint-Quentin naît en Australie, pays de sa mère. Fils de Guy de Saint-Quentin, ingénieur à la société Le Nickel (SNL), filiale d’Eramet, il passe sa jeunesse à Nouméa et est notamment élève du lycée Blaise-Pascal3.
Il poursuit à Paris ses études supérieures. Titulaire d’une licence en droit et d’une maîtrise en sciences politiques, obtenues à l’université Panthéon-Assas, il obtient un DESS de Défense dans cette même université, puis un Certificate in Business Administration à l’EUA de San Francisco.
Carrière
Après un passage dans le secteur privé, comme responsable export du groupe Sagem entre 1987 et 1989 puis senior-consultant dans une filiale du groupe Compagnie Générale des Eaux, il est chargé de mission au cabinet de Jacques Toubon à la mairie du 13e arrondissement de Paris de 1990 et 1993. En 1993, il devient ensuite chargé de mission au cabinet du Premier ministre, Édouard Balladur, puis en 1995, chef de cabinet du secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, Jean de Boishue.
Il s’engage dans la vie publique dans l’Orne en se présentant dans la troisième circonscription de l’Orne aux législatives de 1993. Il se qualifie pour le second tour, mais n’arrive qu’en troisième position d’un scrutin où l’emporte l’UDF Hubert Bassot.
Poursuivant cependant son implantation locale, il devient conseiller général du canton de Putanges-Pont-Écrepin en 1994, battant le conseiller général divers-droite sortant, Pierre Raguideau, avec 62,13 % des suffrages au second tour. L’année suivante, il est élu maire du chef-lieu.
Il devient vice-président du conseil général de l’Orne en 1998, puis quitte la mairie de Putanges-Pont-Écrepin en 20004. Il est réélu conseiller général en 2001 avec 53,52 % des voix au premier tour ainsi qu’en 2008 sous l’étiquette majorité départementale.
En 2002, Michèle Alliot-Marie l’appelle comme conseiller au sein de son cabinet au ministère de la Défense. Il la suit ensuite au ministère de l’Intérieur en 2007 comme conseiller chargé des collectivités territoriales.
Il est nommé préfet de l’Ardèche en décembre 2008, démissionnant de ses différents mandats électifs locaux.
Le 24 août 2011, il est nommé préfet de la région Guadeloupe ainsi que représentant de l’État dans les collectivités d’outre-mer de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Il est nommé au conseil des ministres du 13 mars 2013, directeur général de l’agence régionale de santé de Haute-Normandie.
En décembre 2015, il est nommé en conseil des ministres membre du conseil supérieur de l’administration territoriale et de l’évaluation (CSATE) chargé de l’évaluation et de l’accompagnement des membres du corps préfectoral.
Lors du conseil des ministres du 28 juin 2017, il est nommé préfet de La Réunion9.
Le 29 mai 2019, en conseil des ministres, il est nommé à compter du 17 juin préfet du Val-d’Oise.
Le 16 février 2022, il est nommé préfet de Corse par le gouvernement, en remplacement de Pascal Lelarge.