Le Festival Pies Pala Pop revient pour sa quatrième édition à Rennes les 13 et 14 juin 2025. La scène extérieure couverte du Jardin Moderne vibrera pendant deux soirées au rythme de la programmation pop-rock-indé internationale concoctée par l’association Des Pies Chicaillent.
Depuis 2016, l’association Des Pies Chicaillent se fait plaisir autant qu’elle nous fait plaisir en offrant des concerts de qualité (ultime) à l’esthétique indie-pop et rock principalement, en se laissant tout de même séduire par le post punk. Pour sa quatrième édition, elle reste fidèle à son identité et invite à deux soirées où une dizaine de groupes internationaux défileront sur scène.
Chaque année, la programmation se construit dans l’échange et les opportunités qui s’ouvrent à Des Pies Chicaillent. Entre groupes repérés les années précédentes, découvertes et propositions de tourneurs ou d’artistes, les concerts que propose l’association ne cessent d’asseoir leur importance dans l’offre musicale rennaise. “On invite des groupes qui ne sont généralement pas connus du grand public, c’est beaucoup de découvertes pour pas mal de gens”, souligne Baptiste Le Roux, fondateur de l’association avec Anoc Guilbert, tous deux co-programmateur avec Antoine Potier.
La quatrième édition ne dérogera pas à la règle. En lien avec les Canadiens Cola depuis l’année dernière, le groupe se produira sur la scène du Jardin Moderne vendredi 13 juin. “C’est parfois le fruit de discussions assez longues”, précise-t-il. Fondé à Montréal par Tim Darcy et Ben Stidworthy, tous deux ex-membres du groupe Ought, le trio est aussi composé d’Evan Cartwright à la batterie. Dans un post-punk à l’esprit DIY, leur second album offre une esthétique minimaliste guitare/basse/batterie, “mais aussi cérébrale que léchée, marquée par des textes oniriques et ironiques”.
Le même soir, le groupe hollandais The Klittens, formation exclusivement féminine fondée en 2024, viendra battre sa mesure et gratter ses cordes dans une esthétique indie pop relevée d’un soupçon de post punk. “Plus ça va, plus on s’y prend en avance pour que les groupes aient le temps de prévoir et d’inscrire la date dans une tournée.” M(h)aol, groupe irlandais qu’ils suivaient déjà il y a deux ans, sera aussi de la partie : « Encore aucun album n’était sorti l’année dernière, mais il en sort un en mai, ça coïncidait avec les dates du festival. » Tout comme Johanna Heilman dont la folk pop américaine est marquée par des mélodies douces et des paroles introspectives. En 2023, elle sort l’album When We Were Electric qui parle de son histoire personnelle et de son combat contre un cancer du sein détecté en 2020.
L’histoire du groupe norvégien The High Water Mark remonte quant à elle à plus de 20 ans. “On a appris par un réseau de personnes qui organisent des concerts dans la même esthétique que nous que le groupe se reformait et sortait un nouvel album.” The Hight Water Mark, c’est la rencontre en 2004 de l’Américaine Hilary Sidney, fondatrice du label Elephant 6 (qui a d’ailleurs fait l’objet d’un documentaire que tout le monde a vu pendant l’édition 2024), et le Norvégien Per Ole Bratset. Après un déménagement en Norvège pour Hilary et une pause musicale de plus de 10 ans pour les deux, le duo reprend la musique sous l’impulsion de leur ami Logan Miller, rejoint par Oystein Megard. Dans la même soirée, l’association programme dans un joli clin d’œil Super Crayon dj set, nom de scène des Rennais Nicolas et Corentine, qui a réalisé la traduction dudit documentaire. La boucle est bouclée, comme on dit ?
Si la barre est placée haut le vendredi soir, la programmation du samedi 14 n’a pas à rougir : l’équipe est ravie d’accueillir l’Australien Alien Nosejob, l’alias du proactif Jake Robertson, dont elle apprécie la musique depuis longtemps. Le point d’interrogation après « rock » pour définir le genre est un indice quant à l’esthétique d’un musicien « qui déteste poser ses bagages en terrain connu« . Ses multiples projets le démontrent : punk/new wave, hardcore, « un peu comme AC/DC », « pas du tout comme AC/DC ». Sur la scène du Jardin Moderne, il sera accompagné de son formation montée à l’autre bout du globe (même si Alien Nosejob est né de sa volonté à éviter les démarches et inconvénients logistiques d’un groupe. Après tout, jouer en groupe, c’est quand même cool !).
Si le festival Pies Pala Pop propose une programmation de groupes que les pies suivent depuis plusieurs années et offre une palette de découvertes musicales pour beaucoup de festivaliers, il grandit aussi avec les découvertes de l’association. Parmi elles, Marcel Wave, groupe anglais de post punk qui a sorti un album il y a six mois. “On a adoré l’album donc on les a contactés, le booking s’est fait de façon très simple”, précise Baptiste avant d’ajouter : “Tous les morceaux sont des tubes je trouve”. La scène accueillera un son marqué par des rythmes percutants et des mélodies sombres.
Sans chercher à avoir des têtes d’affiches, les pies préfèrent picorer une musique dont l’énergie des artistes les fait vibrer. Mais parmi les plus connus de la programmation, on retrouvera Gus Englehorn samedi 14. Invité il y a deux ans à se produire au bistrot de la Cité, il habitait en Alaska et a été champion du snowboard il y a de ça plusieurs années. En duo avec sa femme Estée Preda à la batterie, il fait partie des groupes les plus connus de la programmation du samedi et propose une musique très lo-fi.
De même, Memorials est un duo dont les deux membres ont respectivement fait partie de groupes importants : Verity Susemen et Matthew Simms. “Ils ont joué dans le milieu indépendant, mais avec une visibilité importante.” Elle, faisait partie d’Electrane, un des principaux groupes anglais composés exclusivement de femme qui a foulé plusieurs fois la scène de La route du rock ; lui, sans être un fondateur, a participé au retour du groupe mythique anglais. “Ils ont un historique dans leur façon de faire de la musique.” Cet été, le duo fait plusieurs dates en Bretagne, dans de petits festivals et des bars. Memorials, c’est “l’esprit du free jazz pour créer des voyages cosmiques dans le rock psychédélique, le folk lointain et l’électronique analogique sauvage”. Savant mélange, tout comme celui dont nous régalent Des Pies Chicaillent chaque année !
En parlant de se régaler, il ne faudrait pas oublier de mentionner que le restaurant libanais Jedo saura ravir les papilles des festivaliers pendant ce weekend festif. Encore une raison pour ne pas manquer l’événement !
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Infos pratiques :
Vendredi 13 et samedi 14 juin 2025
Le Jardin Moderne, 11 rue du Manoir de Servigné, 35000 Rennes
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