Devant une recrudescence exceptionnelle des cas de méningite à méningocoques B dans la métropole de Rennes, les autorités sanitaires ont décidé de lancer une campagne de vaccination massive ciblant 100 000 jeunes âgés de 15 à 24 ans.
Afin de répondre aux questions concernant cette campagne de vaccination, l’ARS Bretagne met en place un numéro vert (0800 35 00 17) (appel gratuit, service ouvert de 10 h à 17 h).
1. Combien y-a-t-il de cas au total sur le territoire de Rennes Métropole ?
Depuis le début de l’année 2025 et à date du 26 février 2025, 17 cas ont déjà été recensés dont 11 en Ille-et-Vilaine. De plus, parmi les cas survenus sur le territoire de Rennes Métropole, 6 cas sont concernés par une même souche.
Cette situation classe donc le territoire de Rennes Métropole en situation d’hyperendémie c’est-à-dire qu’il présente une augmentation durable de l’incidence pour un sérogroupe donné par rapport à l’incidence habituellement observée dans un secteur géographique.
2. De quand date l’apparition des 1ers cas liés à la même souche
- depuis décembre 2024, 3 cas d’infections invasives à méningocoque de type B ont été signalés en lien avec l’établissement d’enseignement supérieur de Rennes School of Business (RSB)
- fin janvier 2025, 3 cas d’infections invasives à méningocoque de type B ont été déclarés au sein d’une famille sur la métropole de Rennes.
A ce jour, ces cas sont âgés de 15 à 24 ans.
3. Y-a-t-il eu des décès ?
Une personne est décédée. Les infections invasives à méningocoques sont des infections graves.
4. Pourquoi n’en avons-nous pas entendu parler auparavant ?
Les cas d’infections invasives à méningocoque (IIM) font l’objet d’une surveillance épidémiologique permanente par Santé publique France dans le cadre de la surveillance des maladies dites « à déclaration obligatoire » par les professionnels de santé.
Le signalement d’un cas d’IIM par un professionnel de santé donne systématiquement lieu à des investigations épidémiologiques et microbiologiques par l’ARS, Santé publique France et le Centre national de référence des méningocoques et Haemophilus influenzae » (CNR) à l’institut Pasteur.
L’analyse génomique, par le CNR des souches des bactéries responsables des cas d’IIM à Rennes Métropole révèle une infection par une seule et même souche. L’enquête menée par l’ARS Bretagne et Santé publique France n’a pas permis de retrouver de lien épidémiologique entre les différents cas, impliquant vraisemblablement une circulation et l’installation de cette souche sur ce territoire.
Dès lors que, sur un territoire donné, une augmentation anormale du nombre de cas reliés à une même souche est détectée, une alerte sanitaire est déclenchée, entrainant la mise en œuvre d’actions (sensibilisation des professionnels de santé et du grand public) par les autorités sanitaires. C’est ce qui se passe actuellement sur le territoire de Rennes Métropole.
5. Le nombre de cas est-il susceptible d’augmenter ?
Comme mentionné plus haut, les cas d’infections invasives à méningocoques font l’objet d’une surveillance épidémiologique permanente. Comme pour toute maladie transmissible avec une transmission entre les individus par le biais de contacts étroits, il y a un risque de diffusion de la maladie.
Des cas peuvent continuer à apparaître, du fait de la présence de la bactérie dans la gorge de personnes sans symptômes (les porteurs asymptomatiques), la bactérie continuant à se transmettre entre les individus. Sans que l’on sache parfaitement pourquoi, certaines personnes vont déclencher la maladie et d’autres pas.
6. Quelles mesures sanitaires ont déjà été prises ?
Dès la survenue d’un cas d’infection invasive à méningocoque, les contacts étroits (contact à moins d’un mètre, en face à face, pendant au moins une heure) familiaux, amicaux et professionnels sont identifiés. Il leur est proposé à titre préventif un traitement antibiotique afin de prévenir la transmission de la maladie.
7. Mon médecin est-il informé de l’existence d’un nombre anormalement élevé de cas d’infections invasives à méningocoque sur Rennes Métropole ?
L’ARS a informé l’ensemble des professionnels santé et établissements de santé du territoire de Rennes Métropole de cette situation.
8. Pourquoi évoque-t-on la situation de l’établissement Rennes School of business (RSB) ?
Plusieurs cas sont en lien avec l’école Rennes School of Business, ce qui suggère une circulation de la bactérie. Une campagne de vaccination spécifique est donc organisée à destination des étudiants et professionnels de cet établissement. Les étudiants et les professionnels en ont été informés.
9. Si je ne fréquente pas l’école de Rennes School of business, dois-je me faire vacciner ?
OUI si j’ai entre 15 et 24 ans et que j’habite ou je suis scolarisé, étudiant ou je travaille sur le territoire de Rennes Métropole.
Le territoire de Rennes Métropole a été classé en hyperendémie. Face à ce constat, les autorités sanitaires proposent la vaccination contre le méningocoque B à la population particulièrement impactée, à savoir tous les jeunes de 15 à 24 ans, habitants, scolarisés, étudiants ou travaillant à Rennes Métropole, soit au total 100 000 personnes.
10. Quand va démarrer la campagne de vaccination ?
La campagne de vaccination démarre le lundi 3 mars 2025 au sein de l’école Rennes School of Business, puis à partir du jeudi 6 mars chez les professionnels de santé de ville et en centres de vaccination. Elle s’étalera sur plusieurs semaines consécutives afin de permettre à l’ensemble de la population cible d’accéder à la vaccination.
11. Y a-t-il suffisamment de doses ?
Oui, le nécessaire a été fait auprès du laboratoire pour garantir l’approvisionnement des pharmacies.
12. Concrètement comment je fais ?
La vaccination Méningocoque B en pratique
Vous êtes âgé entre 15 et 24 ans et vous êtes donc concerné par la campagne de vaccination Méningocoque B organisée sur le territoire de Rennes métropole
En pratique, vous avez le choix entre plusieurs possibilités :
- Vous faire vacciner directement par les professionnels de santé libéraux : médecins, sage-femmes, infirmiers et pharmaciens à partir de jeudi 6 mars
- Vous faire vacciner directement en centre de vaccination à partir du jeudi 6 mars. Des centres de vaccination sont d’ores et déjà prévus à Villejean, Beaulieu
- Vous faire vacciner à l’école Rennes School of Business uniquement si vous y étudiez à partir du lundi 3 mars1 – La vaccination directement par des professionnels de santé libéraux : médecins, sages-femmes, infirmiers et pharmaciens. La vaccination auprès des sages-femmes, infirmiers et pharmaciens peut se faire sans prescription délivrée préalablement par le médecin généraliste. Vous pouvez d’ores et déjà prendre votre RDV avec le professionnel de votre choix pour une consultation à compter de jeudi 6 mars.
- Si vous vous faites vacciner par un médecin, une sage-femme, ou un infirmier, vous devez récupérer votre vaccin au préalable auprès d’une pharmacie en vous munissant :
- de votre carte vitale
- votre carte de mutuelle
- votre carnet de santé si vous l’avez
Vous devez être accompagné d’un parent si vous êtes mineur- Si vous vous faites vacciner en pharmacie, vous devrez également présenter :
- votre carte vitale,
- votre carte de mutuelle
- votre carnet de santé si vous l’avez
Vous devez être accompagné d’un parent si vous êtes mineur Pour ceux qui ne disposent pas de mutuelle, ni de couverture sociale,
il est conseillé de se rendre en centre de vaccination pour pouvoir bénéficier d’une vaccination gratuite dont le financement est assuré par l’ARS Bretagne. 2 – La vaccination directement en centre de vaccination- Vous devez présenter :
- une pièce d’identité
- votre carnet de santé si vous l’avez
- Si vous vous faites vacciner par un médecin, une sage-femme, ou un infirmier, vous devez récupérer votre vaccin au préalable auprès d’une pharmacie en vous munissant :
12. Comment me tenir informé de l’évolution de la situation ?
En suivant l’actualité sur le site internet et les réseaux sociaux de l’ARS Bretagne : Facebook, Linkedin et sa page Instagram dédiée à la santé publique : @pourmasante_
Chez l’adulte ou l’enfant capable de s’exprimer, les symptômes :
- Maux de tête ;
- Nausées ;
- Vomissements ;
- Fièvre ;
- Raideur de la nuque ;
- Hypersensibilité à la lumière (on parle de photophobie) ;
- Taches (purpura) sur le corps