Art Rock 2025 : 80 000 festivaliers, une quinzaine d’interpellations… quelques failles dans la fête

vomir rue

Malgré une édition record marquée par l’enthousiasme de 80 000 festivaliers, une quinzaine d’interpellations pour ébriété, violences, attouchements ou stupéfiants sont venues ternir, en marge du festival Art Rock, l’image d’une fête sans accrocs. Le dispositif « off », Artbist’Rock, est aussi pointé du doigt.

Une ambiance populaire et joyeuse… jusqu’à la nuit tombée

La 42ᵉ édition du festival Art Rock, qui s’est tenue du 6 au 8 juin 2025 à Saint-Brieuc, a rencontré un franc succès populaire. Selon les organisateurs, 80 000 spectateurs ont assisté aux concerts, expositions, spectacles et performances qui animaient la ville, dans une ambiance souvent qualifiée de « familiale » et « bienveillante ». Mais à la tombée de la nuit, une autre atmosphère s’est imposée dans certaines rues du centre-ville, loin des scènes et des stands gastronomiques. Une quinzaine de personnes ont été interpellées durant l’ensemble du week-end.

Interpellations : nature des faits reprochés

Selon la police nationale, les faits reprochés vont de violences à vols à la tire, en passant par des attouchements sexuels, des dégradations de biens et des infractions liées à la consommation ou à la revente de stupéfiants. Certaines de ces interpellations ont concerné des mineurs, notamment lors de la première soirée du festival et dans des tentatives de vol.

Les forces de l’ordre (30 policiers mobilisés chaque nuit, appuyés par la police municipale, des agents de sécurité privés et la protection civile) ont procédé à plusieurs évacuations, notamment en raison d’ébriété avancée. La soirée du vendredi a donné lieu à 54 prises en charge sanitaires et quatre hospitalisations.

Si aucun événement d’une gravité majeure n’est à déplorer, les autorités évoquent une intensification des comportements à risque au fil du week-end, accentuée par la densité de la foule et la consommation d’alcool.

Dans un cas, deux jeunes femmes en état d’ébriété auraient été impliquées dans une altercation avec la propriétaire d’un véhicule qu’elles venaient d’endommager.

Une sécurité fortement mobilisée

Chaque soir, 30 policiers nationaux étaient mobilisés en complément des équipes de la police municipale, des pompiers, de la protection civile et de 700 bénévoles du festival. Si les autorités soulignent l’absence d’événement d’une gravité extrême, la tension a été perceptible, notamment dans la nuit de samedi à dimanche, où la fréquentation record a engendré des situations de forte densité, difficiles à canaliser. Au total, la Protection civile a pris en charge 54 personnes durant la seule soirée d’ouverture, avec quatre hospitalisations recensées.

Artbist’Rock, un « off » en question

À ces perturbations s’ajoute une polémique locale autour de l’événement parallèle Artbist’Rock, qui se tient dans les rues commerçantes et attire chaque année un public dense bien au-delà de l’enceinte officielle du festival. Selon les témoignages de riverains et de commerçants, le dispositif aurait atteint ses limites entre musique jusqu’à tard dans la nuitdébordements alcoolisés et une difficulté à assurer une sécurité suffisante en dehors des zones balisées.